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Christian Levrat: «Nous voulons accueillir dix fois plus de réfugiés!»

«A ceux qui allument des feux d’alarme sur nos Préalpes, nous disons que nous voulons accueillir dix fois plus de réfugiés!» a déclaré Christian Levrat. Une allusion, évidemment, aux récents événements de Chevrilles et du centre de la Gouglera.

Face à une Suisse «de la peur et du repli», le PS entend incarner «l’ouverture et la solidarité». © Alain Wicht/La Liberté
Face à une Suisse «de la peur et du repli», le PS entend incarner «l’ouverture et la solidarité». © Alain Wicht/La Liberté

PP

Publié le 12.03.2015

Christian Levrat est officiellement candidat à sa propre succession au Conseil des Etats. Le parti socialiste fribourgeois l’a nommé, lors d'une assemblée mecredi soir, en même temps que les sept autres membres en quête d'un siège au Conseil national.

«Nous présentons une des listes parmi les plus fortes de ces dix dernières années.» Puisqu’il n’y est plus candidat, le conseiller aux Etats - et président du Parti socialiste suisse - Christian Levrat peut y aller sans réserve lorsqu’il s’agit de vanter les profils des prétendants à la Chambre basse - adoubés hier soir par le congrès du PS fribourgeois (PSF). Vrai que le tableau présenté a de l’allure: trois conseillers nationaux sortants, flanqués de quatre députés… dont certains ne sont pas là pour faire de la figuration.

«Il s’agit de l’affrontement de deux Suisses»

Il faut bien ça pour défendre les trois sièges socialistes au Conseil national, relève Christian Levrat. Car les échéances de cet automne sont «décisives», a-t-il martelé. Tant dans le canton qu’au niveau national: «Il s’agit de l’affrontement de deux Suisses. L’une, réactionnaire et ultraconservatrice, qui veut dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme.» Face à cette Suisse «de la peur et du repli», le PS entend incarner «l’ouverture et la solidarité».

Et Christian Levrat, très offensif, de lancer: «A ceux qui allument des feux d’alarme sur nos Préalpes, nous disons que nous voulons accueillir dix fois plus de réfugiés!» Une allusion, évidemment, aux récents événements de Chevrilles, dénoncés vertement par le président du PSF, Benoît Piller. Qui a fustigé la conduite de certains élus: «On ne peut être politicien le jour et allumer des feux le soir», s’est-il indigné, récoltant l’ovation d’une salle unie derrière ses ministres Erwin Jutzet et Anne-Claude Demierre qui sont «restés solidaires et droits face à cette foule houleuse». Et le président du PSF, après de longs applaudissements, de saluer particulièrement le courage d’une directrice de la Santé et des affaires sociales qui a fait front sans ciller: «Anne-Claude, nous sommes fiers de toi!»

La campagne a donc démarré mercredi pour les socialistes, priés de se mobiliser. Car les échéances sont «décisives». Même la course aux Etats - où le sortant défendra bien sûr son siège - sera «plus serrée et plus tendue» que certains ne le pensent, a prévenu Christian Levrat, qui n’oublie pas que le PS reste minoritaire à Fribourg. «Il n’y a que par le travail que nous pouvons dépasser ce statut», a-t-il encouragé. 

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Les candidats

Conseil national

> David Bonny, 48 ans, Prez-vers-Noréaz, enseignant, député.

> Gaétan Emonet, 46 ans, Remaufens, enseignant, député.

> Ursula Krattinger, 53 ans, Guin, enseignante, députée.

> Pierre Mauron, 42 ans, Riaz, avocat, député, chef du groupe PS.

> Valérie Piller Carrard, 36 ans, Cheyres, employée de commerce, conseillère nationale.

> Ursula Schneider Schüttel, 53 ans, Morat, avocate, conseillère nationale, vice-syndique.

> Jean-François Steiert, 54 ans, Fribourg, délégué aux affaires intercantonales du Département vaudois de la formation, de la jeunesse et de la culture, conseiller national.

Conseil des Etats

> Christian Levrat, 44 ans, Vuadens, juriste, président du Parti socialiste suisse, conseiller aux Etats. 

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