Grand Conseil: des élus veulent un fonds pour la séquestration du CO2
Le Conseil d’Etat fribourgeois recommande d’accepter partiellement une motion de la libérale-radicale Antoinette de Weck et du socialiste Simon Zurich proposant un fonds cantonal pour la séquestration du CO2.
NM
Les deux députés soulignent: «La durée de vie du CO2 déjà produit s’élève à plus de 500 ans. La séquestration du CO2 déjà produit est donc un moyen efficace pour lutter contre l’effet de réchauffement climatique. Certains écosystèmes le séquestrent naturellement. Sous nos latitudes, il s’agit principalement des marais et des forêts.» Mais, si le Gouvernement se dit en partie favorable à la motion, il s’oppose à la création d’un nouveau fonds. Il préfère miser sur les actions déjà en cours.
Il précise: «L’Etat de Fribourg, au travers de son Plan Climat cantonal, vise la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre et l’objectif de zéro émission nette d’ici à 2050. Cela ne sera rendu possible que par la séquestration complète et durable du CO2 restant, encore émis à ce moment-là. Cela se fera grâce aux puits de carbone et au développement des technologies d’émission négative. Ces approches ont encore peu été éprouvées et doivent poursuivre le développement récent dont elles sont l’objet.»
Le Plan climat mise notamment sur une mesure intitulée «Promotion de la réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture», avec pour objectif la promotion du stockage de CO2 dans les sols agricoles. Pour 2023 et 2024, deux autres mesures de stockage sont aussi planifiées: la sensibilisation aux bonnes pratiques visant à favoriser le stockage carbone dans les sols agricoles et le soutien à la promotion et à la valorisation de la ressource bois qui encourage la consommation de produits participant au stockage carbone. La future loi sur le climat intègre également la question du piégeage du carbone.
Le pouvoir cantonal ajoute: «Il convient encore de souligner que la demande des motionnaires de pouvoir soutenir des hautes écoles tout comme des entreprises du canton ou encore des agriculteurs trouve déjà réponse dans le projet adopté par le Conseil d’Etat puisque sont notamment éligibles à l’octroi de subventions les institutions de droit public – donc les hautes écoles – et les personnes physiques ou morale de droit privé – donc les entreprises et les agriculteurs.» Le Grand Conseil se prononcera bientôt sur cette motion.