Quatre sources sur dix contaminées au chlorothalonil
Le canton de Fribourg a analysé l’ensemble de ses ressources d’eau potable. Sur les 381 échantillons récoltés, 42% montrent que la valeur légale de 0,1 microgramme par litre de métabolite de chlorothalonil, un fongicide, est dépassée.
NM
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue lundi matin, le conseiller d’Etat Didier Castella a admis que la situation était préoccupante. Mais il souligne: «Il n’y a pas lieu de céder à la peur. Selon l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), les consommateurs peuvent continuer de boire de l'eau potable dans laquelle on a détecté des métabolites du chlorothalonil. Le dépassement de la limite de précaution n’est pas significatif d’un risque scientifiquement reconnu pour la santé». A noter que le chlorothalonil est interdit depuis le début de l’année en Suisse.
De son côté, le chimiste cantonal Claude Ramseier prévient: «Les résultats donnés pour chaque échantillon ne sont pas représentatifs du taux de métabolites du chlorothalonil qui se trouve dans l’eau potable sortant du robinet de chaque commune. Celle-ci peut être issue d’un mélange de plusieurs ressources qui varient en fonction de la disponibilité en eau liée aux conditions climatiques». La Broye, le Lac, la Singine, la Sarine et le sud de la Glâne sont les régions les plus touchées.