L'Université de Fribourg mise sur l'interdisciplinarité
L'Alma Mater a mis sur pied quatre nouvelles voies d'étude combinant plusieurs disciplines. Des coopérations internationales ont été conclues et plusieurs millions de francs de subventions de recherche ont été décrochées.
MRZ
Environ 10'500 étudiants (le nombre n'est pas encore définitif) ont repris lundi le chemin de l'Université de Fribourg. Depuis cette rentrée, ils ont la possibilité de suivre une nouvelle filière de bachelor en bilinguisme et échange culturel, ou une autre en études économiques et juridiques. «Ce choix du rectorat de mettre l'accent sur l'interdisciplinarité découle de notre avantage d'être une université complète, proposant toutes les voies d'étude», a soutenu jeudi la rectrice Astrid Epiney lors de la conférence de presse de la rentrée.
Le Centre Suisse Islam et Société propose par ailleurs, depuis cet automne, un master secondaire transmettant «les compétences nécessaires à un traitement différencié de questions complexes et à l'élaboration de solutions permettant de répondre à certains défis sociétaux», éclaire l'Alma Mater dans un communiqué. Sont notamment concernés les métiers réclamant une maîtrise de la diversité culturelle et religieuse
Plusieurs accords de coopération ont également été conclus avec des universités du monde entier, dont l'un permettra chaque année à une dizaine d'étudiants en droit de rejoindre les bancs de la prestigieuse université allemande de Heidelberg. La catastrophe annoncée après la sortie de la Suisse du programme d'échange Erasmus, dans la foulée de la votation du 9 février 2014 sur l'immigration de masse, n'a pas eu lieu malgré une période de flottement. Grâce aux quelque 150 conventions d'échange conclues avec des universités européennes – auxquelles s'ajoutent une quarantaine de conventions extra-européennes –, le nombre d'étudiants fribourgeois partant étudier à l'étranger est même en légère augmentation par rapport à la situation antérieure. Environ 10% des étudiants profitent d'une telle possibilité.
La recherche à l'Université de Fribourg bénéficera également, ces prochaines années, de plusieurs bourses de recherche européennes souvent décrochées de haute lutte dans des environnements très concurrentiels. La professeure d'archéologie classique et d'histoire ancienne Véronique Dasen a ainsi obtenu 2,5 millions d'Euros de la part du Conseil européen de la recherche pour son étude portant sur le jeu dans l'Antiquité. Quant au professeur Christoph Weder, directeur de l'Institut Adolphe Merkle, il a décroché 1,5 millions de francs et 5,5 millions de dollars, alloués sous le label «Partnerships for international research and education» (PIRE), afin de développer des projets de recherche dans le domaine des matériaux bio-inspirés.