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Fribourg a soutenu 25 entreprises en 2017 pour 529 nouveaux emplois

La promotion économique fribourgeoise a accompagné davantage de projets en 2017. Elle a soutenu 25 implantations ou extensions d'entreprises, impliquant 529 nouveaux postes annoncés, et 113 millions de francs d'investissements.

La promotion économique veut miser sur l'alimentation, l'agriculture et la biomasse, comme à St-Aubin, sur le site d'Elanco, où un appel aux projets innovants a été lancé. © Charly Rappo
La promotion économique veut miser sur l'alimentation, l'agriculture et la biomasse, comme à St-Aubin, sur le site d'Elanco, où un appel aux projets innovants a été lancé. © Charly Rappo

ATS

Publié le 18.04.2018

L'année précédente, la promotion économique avait accompagné 22 projets pour 390 nouveaux emplois prévus à moyen terme, et 85 millions de francs d'investissements. En 2017, la dynamique s'est accélérée surtout dans la deuxième moitié de l'année, a précisé mercredi devant la presse son directeur Jean-Luc Mossier.

Quant à la promotion économique intercantonale, ses résultats ne sont "pas mauvais" mais une nouvelle fois "pas très excitants". L'organe de promotion de Suisse occidentale Greater Geneva Berne Area (GGBA) a suscité 30 visites de sociétés étrangères sur sol fribourgeois, mais seulement 4 implantations pour 33 emplois.

Utile quand même

Pourtant, Fribourg ne compte toujours pas renoncer à cette plateforme pour l'instant. "Actuellement, on n'a pas de plan B", a expliqué Olivier Curty, conseiller d'Etat en charge de l'économie.

Le GGBA assure une couverture systématique de plusieurs marchés importants tels que la Chine, le Brésil, les Etats-Unis et l'Inde. Cela reviendrait trop cher au canton de mettre en place son propre système à cet effet, a commenté Olivier Curty.

La participation au GGBA lui coûte certes 350'000 francs, et les 35 emplois récoltés ne constituent qu'une faible proportion du total de postes créés en terres fribourgeoises. Mais cela représente 10'000 francs par emploi, investissement qui en vaut la peine pour des postes à haute valeur ajoutée, estime Jean-Luc Mossier.

Augmenter le ratio

Reste que Fribourg rêverait d'atteindre un ratio comparable à celui de Vaud, par exemple, en termes d'implantations par rapport au nombre de visites. Si cela avait été le cas, ses trente visites lui auraient rapporté une quinzaine d'implantations au lieu de quatre.

Ce n'est pas que Fribourg manque d'atouts: le nombre de visites témoigne de l'intérêt des entreprises. Mais "la concurrence est rude", et des éléments comme la présence de l'EPFL ou d'un aéroport peuvent souvent faire la différence, note Olivier Curty.

Marchés de niche

C'est au canton de concocter par lui-même une promotion ciblée, en développant ses atouts spécifiques. Sa stratégie: soutenir le développement des entreprises existantes, particulièrement dans les deux piliers que sont la construction et l'agroalimentaire, et se positionner sur des marchés de niche à forte valeur ajoutée.

C'est pourquoi le développement de plusieurs centres de compétences et d'innovation est l'un des grands axes de la politique fribourgeoise. A cet égard, Jean-Luc Mossier tire un bilan intermédiaire positif concernant Agri & Co Challenge.

Cet appel à projets innovants dans l'alimentation, l'agriculture et la biomasse a été présenté en début d'année. Il est destiné à planter de jeunes pousses prometteuses sur l'ex-site d'Elanco à Saint-Aubin.

La période de dépôt des candidatures a commencé en mars et s'achèvera fin mai. Plus de 100 sociétés du monde entier ont d'ores et déjà manifesté de l'intérêt, et plus de 30 projets ont été déposés.

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