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Fribourg: opposition au projet de réforme de la caisse de l'Etat

Le Syndicat des services publics (SSP) et la Fédération des associations du personnel du service public (FEDE) s'opposent au projet de révision des prestations de la Caisse de prévoyance du personnel de l’Etat. Manifestation prévue jeudi.

LE SSP et la FEDE s'inquiètent de la baisse des rentes induite par la réforme (image symbolique) © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
LE SSP et la FEDE s'inquiètent de la baisse des rentes induite par la réforme (image symbolique) © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

ATS

Publié le 18.09.2018

Dénonçant un projet "brutal et déconnecté de la réalité de la caisse", le secrétaire régional du SSP Gaétan Zurkinden a appelé mardi devant les médias à une mobilisation "à la hauteur des enjeux". Il a estimé qu'avec ce projet, les pertes de rente seraient très fortes pour les employés de l'Etat.

"Les solutions présentées rendraient dans la pratique impossible la possibilité de prendre une retraite anticipée", a-t-il par ailleurs souligné, rappelant la bonne santé financière actuelle de la caisse, notamment au niveau de son taux de couverture. Partageant ces préoccupations, le président de la FEDE Bernard Fragnière estime pour sa part que l'Etat doit "payer sa part".

"L'Etat doit prendre sa part"

Selon les calculs du SSP, la participation de l'Etat de Fribourg est en effet "proche de zéro". Lors de la présentation de son modèle en juin dernier, le comité de la CPPEF avait pourtant proposé l'injection de quelque 1 milliard de francs pour des mesures transitoires et de recapitalisation partielle.

"Mais dans le même temps, l'Etat veut diminuer son taux de cotisation de 3%. Selon nous, cela lui permettra d'économiser entre 1 et 1,5 milliard jusqu'en 2052", relève le syndicat, qui refuse que l'effort soit entièrement assumé par le personnel.

Soulignant la "difficulté" du dossier et de travailler sur des projections, M. Fragnière a indiqué avoir demandé une deuxième expertise actuarielle, afin de confirmer les chiffres avancés dans ce dossier. Concernant les négociations à mener, le président de la FEDE estime "que nous sommes condamnés à nous entendre", mais demande un calendrier de discussions acceptable.

Primauté des cotisations

Pour mémoire, le comité de la CPPEF avait préconisé, entre autres, de passer d'un plan de prévoyance en primauté des prestations à un plan en primauté des cotisations. Pour minimiser la perte de rente des assurés - notamment liée à une baisse des espérances de rendement sur les marchés financiers - deux modèles de mesures transitoires de compensation avaient été présentés.

Le premier prévoit, pour les assurés de plus de 50 ans, un mécanisme de limitation de la baisse maximale des prestations à 15%, modulée en fonction de l'âge. Le second propose, pour les assurés de plus de 52 ans, de travailler deux ou trois ans de plus selon les cas pour conserver la rente attendue à 62 ans du plan actuel.

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