La Liberté

Vague d'accusations dans les écoles fribourgeoises

A la suite du témoignage public d'une collégienne, les accusations de comportements et propos sexistes au sein des établissements scolaires fribourgeois se multiplient. Le Collectif de la grève féministe et des femmes de Fribourg réagit.

Parmi les nombreuses réactions à la polémique, cette action menée mardi matin au collège de Gambach. © SoG
Parmi les nombreuses réactions à la polémique, cette action menée mardi matin au collège de Gambach. © SoG

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Publié le 03.02.2021

Lundi, la Page Jeunes de La Liberté relatait les remarques sexistes subies par une jeune collégienne de Gambach en ville de Fribourg. Ne portant pas de soutien-gorge, cette dernière s’était vu reprocher une tenue vestimentaire « inadéquate ».  Scandalisé par l’histoire de la jeune fille, des Fribourgeoises souhaitant rester anonymes ont mené une action symbolique en suspendant slogans et soutiens-gorge aux abords du collège concerné mardi matin. Largement relayé sur les réseaux sociaux, le sujet crée petit à petit une polémique au sein des établissement scolaires fribourgeois.  Dans un communiqué, le Collectif de la Grève féministe et des femmes de Fribourg prend connaissance et dénonce les « mécanismes patriarcaux dépassés encore à l’œuvre dans les institutions scolaires ».

Sur les réseaux sociaux et dans les cours d’écoles, le témoignage de la collégienne a déclenché un véritable mouvement de libération de la parole ayant pour devise « balance ton prof ». Via son compte Instagram, le Collectif de la grève féministe et des femmes de Fribourg a invité ses abonnées à dénoncer leurs enseignants. En une seule journée, une cinquantaine de témoignages ont été recueillis. Les comportements et propos sexistes rapportés concernent divers établissements et niveaux d’études, de l’école primaire en passant par le cycle d’orientation, les hautes écoles et les universités.

Selon le collectif, « ce n’est pas aux élèves de changer de tenue ou de comportement, mais aux enseignant-e-s de cesser leurs remarques et gestes indécents ». En ce sens, une lettre a été adressée à Jean-Pierre Siggen, Conseiller d’Etat en charge de la Direction de l’instruction publique, ainsi qu’aux responsables des établissements fribourgeois du Secondaire l et ll. Les membres de la Grève féministe et des femmes de Fribourg exigent une « prise de position claire » et la mise en place de mesures « pour que toutes les personnes cibles de discriminations, de harcèlement ou d’agression puissent être entendues et protégées ».

«Ce n’est pas aux élèves de changer de tenue ou de comportement, mais aux enseignant-e-s de cesser leurs remarques et gestes indécents»

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