La droite met la pression sur Anne-Claude Demierre
La stratégie de vaccination contre le coronavirus se politise. Hier, les députés de droite ont imposé le traitement en urgence d’un mandat demandant l’intégration rapide des médecins dans le dispositif mis en place.
MAG
Lundi, la conseillère d’Etat Anne-Claude Demierre a pourtant annoncé les débuts de la vaccination dans 55 cabinets fribourgeois qui recevront les patients en alternance ces prochaines semaines. Elle a aussi expliqué qu’il était impossible d’aller plus vite en raison de la pénurie de doses livrées par la Confédération et de certaines contraintes logistiques et informatiques.
«C’est justement ce mandat qui a servi d’aiguillon, mais c’est trop peu, il faut continuer à pousser la Direction de la santé et des affaires sociales», a lancé Antoinette de Weck (plr, Fribourg). «Et c’est maintenant que nous devons donner une direction politique», a renchéri Anne Meyer Loetscher (pdc, Estavayer). Plusieurs députés ont également déploré les problèmes dans les inscriptions des personnes prioritaires. «Les gens ont besoin d’une réponse maintenant», a poursuivi Bernadette Mäder-Brülhart (v-CG, Schmitten).
Le Parti socialiste a tenté de défendre l’action de sa ministre. «La situation a changé. Les médecins ont progressivement accès à ce vaccin. Ce serait contreproductif de traiter ce mandat alors qu’on est en train de faire l’impossible», a estimé Erika Schnyder (ps, Villars-sur-Glâne. Pour David Bonny (ps, Prez), «la gauche organise, le PLR sème la zizanie».
L’urgence de traiter le mandat de Jean-Daniel Schumacher a été acceptée par 66 oui contre 26 non et 9 abstentions. Un débat sur le fond sera mis au programme ces prochains jours.