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Les remontées mécaniques de Charmey déposent le bilan

Confronté à une situation de surendettement, le Conseil d'administration de la société Télécabine Charmey-Les Dents Vertes en Gruyère SA doit déposer le bilan, conformément à la loi. Quelque 45 postes (doit 8 fixes) disparaissent.

Les remontées mécaniques de Charmey déposent le bilan © Vincent Murith / «La Liberté» (archives)
Les remontées mécaniques de Charmey déposent le bilan © Vincent Murith / «La Liberté» (archives)
Les remontées mécaniques de Charmey déposent le bilan
Les remontées mécaniques de Charmey déposent le bilan

SZ

Publié le 15.03.2019

Cette situation de surendettement est consécutive à un recours de citoyens de Val-de-Charmey contre le vote de l’assemblée communale de janvier en faveur d’une aide financière de 250’000 francs.

 

Ce crédit, contesté par 4 citoyens et donc en suspens, devait amener des liquidités et favoriser des soutiens privés, a expliqué ce vendredi le conseil d’administration en conférence de presse, aux côtés de la task force de l’Association régionale de la Gruyère (ARG) qui l’appuie depuis novembre dernier. «Cette situation a rendu plus plus périlleuse encore la phase de transition» des remontées vers un tourisme 4 saisons, précise la société, présidée par Etienne Genoud, également vice-syndic de Val-de-Charmey.

Le Code des obligations contraint ses administrateurs à déposer le bilan. A défaut, ils s’exposent à des actions en responsabilité. Il reviendra à un juge du tribunal civil du district, saisi le 11 mars de ce dépôt de bilan, de faire examiner la situation financière de la société et d’envisager les possibilités d’assainissement, de reprise ou d’arrangement avec les créanciers, puis d’ouvrir la procédure de faillite que la société elle-même juge «inévitable».

Des démarches sont en cours pour placer les 9 employés fixes (8 EPT) des remontées charmeysannes dans d’autres société d’exploitation de remontées du canton. Les 36 employés horaires ou saisonniers ont vu leur contrat s’éteindre avec la fin anticipée de la saison, le 10 mars. «Tous les salaires, ainsi que les charges sociales, ont été payés jusqu’à la fin mars», souligne Etienne Genoud. Le dépôt de bilan met également un terme au travaux de la task force.

Des installations sans exploitant

La Société Télécabine Charmey-Les Dents-Vertes en Gruyère SA possède le restaurant sommital de Vounetse, ainsi que plusieurs téléskis. En revanche, elle louait et exploitait jusqu’ici le télésiège, propriété des Remontées mécaniques fribourgeoises SA (RMF SA), ainsi que la télécabine Rapido Sky, propriété de Télégruyère SA. L’Etat et l’ARG sont les principaux actionnaires de ces deux sociétés d’économie mixte, dont les installations seront privées d’exploitant en cas de faillite. Elles resteront fermées cet été au moins et attendent un hypothétique nouvel exploitant. L’ARG ne désespère pas: elle «a toujours considéré que ces installations, principalement le Rapido Sky, constituent la colonne vertébrale indispensable au développement des activités de loisirs et de tourisme sur la montagne de Vounetse», relève Patrice Borcard, préfet de la Gruyère, président de l’ARG et de la task force.

 

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