Un agriculteur a aperçu un loup à une cinquantaine de mètres de sa ferme à Vaulruz vendredi matin. Malgré l’absence d’indice biologique, le garde faune dépêché sur place a pu établir qu’il s’agissait bien d’un loup. Alors que les chiens zigzaguent, leurs cousins économisent leur énergie en empruntant une trajectoire rectiligne. La piste a pu être suivie jusqu’à la vallée de la Trême. Selon Elias Pesenti, inspecteur de la chasse au Service des forêts et de la faune (SFN), il s’agissait probablement d’un jeune loup qui cherchait un territoire où s’établir.

La présence de loups dans le canton est connue et suivie de près par le SFN. Elias Pesenti estime qu’il y a au moins un individu en Singine et un autre dans l’Intyamon, peut-être le même individu que celui de Vaulruz. Il rappelle que le loup, craintif, ne représente pas une menace pour l’homme. L’exploitant vaulruzien n’est d’ailleurs pas inquiet, bien qu’il concède que ce pourrait être différent en période estivale, puisqu’il a du bétail.

Samedi matin près d'Albeuve, le SFN a enlevé le cadavre d'un chevreuil chassé par un loup dont l’ADN a pu être relevé. Il n'avait toutefois pas pu s'en repaître, probablement importuné par des curieux. Elias Pesenti souligne qu'il ne faut pas déranger la faune.