Deuxième match, et deuxième revers pour Gottéron en National League. Défaits par une solide équipe d'Ajoie (4-2), les Dragons se sont heurtés à un excellent Tim Wolf devant les filets jurassiens. Prochain match mardi soir contre Rapperswil.
Félix Widmer
Week-end catastrophique pour les Dragons qui, après s’être inclinés en prolongation contre Ambri (1-2 ap), se sont à nouveau inclinés, cette fois dans le temps réglementaire, contre Ajoie (4-2). Alors que le calendrier avait offert aux protégés de Christian Dubé en entame de championnat abordable, les Fribourgeois se sont pris les patins dans le tapis.
Cette seconde défaite en deux matchs ressemble à la première. Principalement parce que les Dragons ont été à nouveau trop inconstants. Il a fallu attendre le dernier tiers pour voir un Gottéron enfin conquérant imposer sa patte de récent demi-finaliste sur le match et enflammer le match. Mais le mal était déjà fait pour l’équipe fribourgeoise, qui avait pris trop de retard durant les quarante premières minutes.
Après l’ouverture du score de Leduc, avec la complicité de Connor Hugues, (20e, 1-0), la seconde réussite jurassienne a pointé les failles défensives de Gottéron. Devos en a profité pour inscrire son premier but de la saison et donné deux longueurs d’avance à ses couleurs (22e, 2-0). La réduction du score de Bertschy (25e), encore très remuant ce soir, n’a été qu’un feu de paille. Preuve en est le but du 3-1 de Frossard qui est intervenu moins de deux minutes plus tard. Durant ces quarante minutes, les Dragons ont paru empruntés avec le puck et brouillons lorsqu’il s’agissait de se frayer un chemin vers Tim Wolf.
Si Gottéron a jeté toutes ses forces dans le dernier tiers, et que Walser a réduit l’écart un brin chanceusement (47e, 3-2), les Dragons ne sont jamais parvenus à revenir à la hauteur des Ajoulots. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais Tim Wolf s’est montré irréprochable, multipliant les arrêts de grande classe dans les dernières minutes.
Mais ce n’est sans doute pas tant sur ce dernier tiers que Gottéron a perdu ce match, mais plutôt sur ces quarante première minutes trop fades. Christian Dubé, en laissant Berra sur le banc, a joué un jeu dangereux qui s’est retourné contre son équipe. A lui et à tout le staff de trouver les bons mots pour rapidement faire guérir cette équipe légèrement fiévreuse, et ce dès mardi soir contre Rapperswil. Au péril de s’enfermer, dès l’aube du championnat, dans une spirale négative.