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Gottéron: le bulletin de notes à mi-parcours

Quelle copie rendent les Dragons version 2017/2018? Nos journalistes spécialisés en hockey sur glace ont dressé un premier bilan intermédiaire à l'occasion de la mi-championnat. Retrouvez leurs appréciations sur notre site et application!

Après une demi-saison à la tête des Dragons, le bilan de Mark French est très bon. Saura-t-il continuer sur cette lancée? © Keystone
Après une demi-saison à la tête des Dragons, le bilan de Mark French est très bon. Saura-t-il continuer sur cette lancée? © Keystone

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Publié le 01.12.2017

Le joueur qui m’a surpris?

Pierre Schouwey: Jim Slater. Engagé à très bon prix comme cinquième renfort étranger, l’ancien Genevois a balayé les doutes nés de sa dernière saison – difficile - aux Vernets. Plus encore que par son abattage et sa qualité à l’engagement, il s’est rendu indispensable ou presque grâce à son expérience (592 matches de NHL, quand même…) et son leadership. Le vrai meneur des Dragons, c’est lui.

François Rossier: Ludovic Waeber. Après l’engagement de Berra, puis la venue de Brust, Waeber ne devait jouer qu’un rôle mineur avec Gottéron cette saison. Or, il a prouvé, lors de ses titularisations, qu’il offrait une solution tout à fait crédible à son entraîneur Mark French, qui peut, selon les besoins tactiques, aligner quatre joueurs de champ étrangers.

Patricia Morand: Barry Brust. Le portier canadien des Dragons est totalement atypique: il n'a pas de style et encore moins un physique d'athlète! Et pourtant, il est terriblement agile et efficace.

Pierre Salinas: Matthias Rossi. On le savait costaud et bosseur. On pensait que sa seule présence devant le but allait faire un bien fou en supériorité numérique. Mais l’ancien Biennois ne dépareille pas (trop) techniquement avec Bykov et Cervenka, duo avec lequel il est le plus souvent aligné.

Le joueur qui m’a déçu?

Pierre Schouwey: Andrea Glauser. Si la gestion du cas Glauser la saison dernière (prêté à Thurgovie, ndlr) est discutable, le Singinois a joué les impatients en s’engageant très tôt avec Langnau, pour trois ans (!). Fiable et prometteur, Glauser aurait pu poursuivre sa progression avec un Mark French qui a fini par lui donner des responsabilités, absences obligent, il est vrai. Drôle de décision qui a été la sienne…

François Rossier: Jonas Holos. Depuis des années, Gottéron a besoin d’un patron en défense. Rassurant dans sa zone et tranchant, notamment en power-play, en phase offensive. Malgré d’évidentes qualités en termes de leadership, le défenseur norvégien n’apporte pas suffisamment au jeu des Dragons. Pour preuves : son plus/minus de -8 et ses 8 petits points en 24 matches.

Patricia Morand: Killian Mottet. Jusqu'au match du 14 novembre à Lugano, il ne faisait presque que de brasser de l'air alors qu'il était clairement attendu comme un membre du Top 6 offensif des Dragons. Ses dernières sorties ont montré du mieux, mais s'agit-il davantage qu'un soubresaut?

Pierre Salinas: Nathan Marchon. Mark French lui a donné sa chance mais il n’a pas su la saisir. Aujourd’hui encore, Marchon (0 but, 0 assist) reste une énigme: peut-il devenir un bon joueur de National League?


La valeur sûre?

Pierre Schouwey: Michal Birner. Rares ont été les matches durant lesquels Birner n’a pas répondu présent. Précieux dans toutes les situations, le Tchèque sait aussi se montrer décisif devant le but adverse.  

François Rossier: Roman Cervenka. Blessé en début de saison, le Tchèque carbure à plein régime depuis son retour (1,25 point/match). Avec sa technique largement au-dessus de la moyenne, il reste l’un des rares Fribourgeois capables de débloquer un match à lui tout seul.

Patricia Morand: Julien Sprunger, qui d'autre? Comme chaque année, il a parfaitement livré la marchandise et montré la voie à Gottéron. Sa blessure peut toutefois susciter l'inquiétude: va-t-il bientôt rejouer?

Pierre Salinas: Michal Birner. Il n’a pas les mains de son compatriote Cervenka, mais il est le joueur le plus utilisé par Mark French, preuve de sa polyvalence. Capable de compenser un «jour sans» en attaque par sa capacité à bien défendre.

 

Le joueur qui m’a impressionné?

Pierre Schouwey: Ralph Stalder. A la rue la saison dernière, le Bâlois a fait une première partie de saison tout en sobriété. Un joueur qui, comme Chavaillaz, a pleinement profité du changement d’entraîneur.

François Rossier: Plus qu’un joueur, c’est l’entraîneur Mark French qui m’a impressionné. Inconnu en Suisse avant son arrivée à Gottéron, il a réussi à transformer un groupe moribond en une équipe compétitive. Peu nombreux étaient ceux qui auraient parié sur une telle transformation.

Patricia Morand: Ludovic Waeber, qui a parfaitement su tenir son rôle. Quelle solidité de nerfs!

Pierre Salinas: Roman Cervenka. Sans doute le joueur le plus habile avec une crosse de la ligue.

 

Le motif d’inquiétude?

Pierre Schouwey: La qualité offensive. De la profondeur offensive, Gottéron en a. Mais de la profondeur de qualité: non. Fribourg n’a que deux lignes – au mieux - capables de tourner un match. Si l’un ou plusieurs attaquants du top 6 offensif se blessent le printemps prochain, la saison des Dragons risque de se terminer très rapidement. 

François Rossier: Les blessés, évidemment. Avec un effectif limité qualitativement, Gottéron doit pouvoir compter sur tout son monde pour garder son rythme de croisière. Les retours de Sprunger et Rathgeb, sérieusement touchés à la tête, sont attendus avec une certaine impatience.

Patricia Morand: Le manque de talent devant la cage adverse. Trop souvent, les Dragons manquent d'inspiration et de tranchant au moment fatidique.

Pierre Salinas: La belle saison régulière des Fribourgeois, si elle se confirme, pourrait engendrer des attentes démesurées. Or Gottéron reste un club «moyen» de l’élite.

 

La note (sur 6) à mi-parcours?

Pierre Schouwey: 5

François Rossier: 5. Tout n’est pas parfait, mais cette première partie de saison dépasse toutes les attentes. Elle en crée aussi. A Gottéron de poursuivre sur cette lancée afin de ne pas décevoir ses supporters.

Patricia Morand: 5, soit nettement mieux que ce qui était attendu. Un parcours exemplaire à mes yeux, à l'exception de trois grosses trouées: deux compréhensibles face à Berne, où les Dragons ont été totalement dépassés, et l'une moins pardonnable face à Lausanne, à domicile qui plus est. Attention!

Pierre Salinas: 5,5. La place (4e) est une chose, mais personne n’aurait pu imaginer que les Dragons posséderaient 11 points d’avance sur la barre à cette période de l’année.

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