Le Fribourgeois de 35 ans a été reconnu coupable de tentative d’instigation à assassinat, lésions corporelles simples, contrainte, séquestration et enlèvement. Il a également été condamné à verser à son épouse une indemnité de 15’000 francs à titre de réparation du tort moral, et astreint à poursuivre un traitement psychiatrique derrière les barreaux.

Le président du tribunal José Rodriguez a notamment souligné l’«absence particulière de scrupules» du trentenaire, qui avait démarché un potentiel tueur à gages tout en faisant croire à sa femme qu’il acceptait les termes de leur séparation. Affligé, selon l’expert psychiatre, d’un trouble narcissique et d’une personnalité dyssociale et immature, il avait déjà, quelques mois auparavant, séquestré et violenté la mère de ses enfants après l’avoir surprise avec un autre homme, alors qu’ils vivaient déjà séparés.

Au bout du rouleau, son entreprise au bord de la faillite, il s’était entretenu, début 2018, avec un ancien collaborateur polonais, qui lui avait expliqué que dans son pays, il existait des moyens expéditifs pour régler certains problèmes. Le prévenu lui avait alors proposé d’enlever son épouse puis de la précipiter du haut d’un barrage pour faire croire à un suicide. Mais l’homme de main, qu’il a rencontré à plusieurs reprises pour discuter des termes du «contrat», avait enregistré leur dernière conversation avant de le dénoncer à la police.