L'assassin du Castel continuera sa thérapie en prison
Condamné à la prison à vie pour avoir tué sa femme dans des conditions abominables en 2010, un Tunisien de 52 ans continuera de bénéficier de soins psychiatriques en prison. Ainsi en a décidé le président du tribunal de la Sarine.
MRZ
Après cinq ans de thérapie derrière les barreaux, les progrès réalisés par l’assassin sont loin d’être fulgurants, avait constaté la semaine dernière le président Benoît Chassot, qui l’avait condamné en 2014 à la peine maximale pour l’un des crimes les plus atroces de l’histoire judiciaire fribourgeoise.
Neuf ans après avoir défiguré, lardé de coups de couteau et égorgé sa femme, dont il n’acceptait pas les velléités d’indépendance, cet ancien comptable de l’ambassade de Tunisie se mure toujours dans le déni, refusant de se confronter à l’horreur de son crime, qu’il continue d’appeler «le drame». Malgré la lenteur de ses progrès, son traitement n’est pas forcément voué à l’échec, a estimé le président Chassot. Qui a donc prolongé de 5 ans sa mesure thérapeutique, perspective à laquelle le procureur Marc Bugnon ne s’était pas opposé la semaine dernière.
La Suisse ne connaissant pas la perpétuité réelle, il n’est pas exclu que l’assassin de l’Impasse du Castel sorte un jour de prison.