Rendu célèbre par sa participation à The Voice, le télécrochet qui fait tourner les fauteuils sur TF1, Will Barber n'a pas déçu. Seul sur scène avec sa voix puissante et son jeu de guitare délicat, il a passé les tubes au tamis de son style blues-country. Son «Personnal Jesus» a fait vibrer, comme ses «Sweet Dreams», qui ont montré l'étendue de ses influences, allant de Depech Mode à Eurythmics. Impossible de ne pas craquer devant l'incroyable talent de ce Français au look aussi juste que ses pérégrinations vocales.

Son jeu a rappelé par moment celui de Ben Harper, dont il est fan. De l'Américain, il a repris le style, la guitare posée sur les genoux et, dans une moindre mesure, l'envie, parfois, d'orner ses chansons d'introductions instrumentales développées. Un régal.

La chanson que le public massé devant la scène payernoise attendait était celle qui a fait vibrer le cœur du jury et des nombreux spectateurs de The Voice, «Another Brick in The Wall». Une version qu'il a toutefois retravaillée. Mais les lamenti des premières strophes de ce morceau de légende, balayés ensuite par une tornade à vous retourner le bayou, ont dû céder aux assauts digitaux de Will Barber: sa guitare s'est désaccordée en plein milieu de ce moment pink floydien, le forçant à laisser ce mur en l'état. Le musicien a toutefois assuré reprendre ce titre en fin de concert. Une promesse qu'il a heureusement tenue pour finir ce voyage états-unien en beauté.