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Pas d'intervention supplémentaire du canton pour Airbnb

Des députés au Grand Conseil veulent garder à l'oeil l'essor des plates-formes de réservation d'hébergement en ligne. Mais ils se sont finalement ralliés à la position du Conseil d'Etat, pour qui le canton répond au défi posé.

Le canton de Fribourg va continuer à suivre le développement de l'offre des sites de réservation d'hébergements en ligne (archives). © KEYSTONE/AP/ERIC RISBERG
Le canton de Fribourg va continuer à suivre le développement de l'offre des sites de réservation d'hébergements en ligne (archives). © KEYSTONE/AP/ERIC RISBERG

ATS

Publié le 10.09.2019

Les motionnaires, la députée libérale-radicale Johanna Gapany et le député démocrate-chrétien Bertrand Morel, se sont ralliés finalement à la position du Conseil d'Etat, pour qui, en l'état, le canton répond suffisamment au défi posé. Le texte avait été déposé il y a un an.

"Environ 34% des offres proviennent déjà des plates-formes en ligne", a relevé Johanna Gapany. "La problématique est réelle. Il faudra réagir quand leur rôle sera plus important encore. Il s'agira alors d'établir une égalité de traitement entre tous les acteurs, et non pas conclure des accords au cas par cas."

Les motionnaires voulaient que le canton de Fribourg revoie le cadre légal pour intégrer la plate-forme américaine de location et de réservation de logements. Il s'agissait pour eux d'encourager le développement de l'offre touristique, tout en garantissant l'égalité de traitement avec les autres acteurs du secteur.

Registre en ligne

Quelque 560 hébergements sont disponibles sur la plate-forme Airbnb. Il apparaît que 89% des prestataires louent leur objet moins de 120 nuitées par an, selon la réponse du gouvernement. La durée moyenne de séjour atteint 3,2 nuits par hébergement. Au total, 15'900 arrivées ont été dénombrées dans le canton.

A titre de comparaison, les Fribourgeois ont effectué 43'300 réservations à travers le monde via Airbnb. Les motionnaires souhaitaient la création d'un registre en ligne des particuliers enregistrés sur la plate-forme, pour s'assurer notamment de l'imposition de l'activité et de la perception de la taxe de séjour.

Pour le Conseil d'Etat, la pratique mise en place par l'administration cantonale et la convention passée avec Airbnb répond déjà aux demandes émises par les motionnaires. La question d'une obligation d'annonce, difficile à contrôler, pourrait faire l'objet d'une adaptation en cas de révision de la loi sur les établissements publics (LEPu).

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