Fribourg veut mieux cadrer les religions
Le Conseil d'Etat fribourgeois songe à un meilleur encadrement des religions et envisage notamment une interdiction des financements étrangers ou encore la tenue d’un registre des membres.
NM
Dans sa réponse à un postulat du député démocrate-chrétien Christian Ducotterd (Grolley), rendue public vendredi, le gouvernement cantonal dit en effet envisager de réviser la Loi concernant les rapports entre les Eglises et l’Etat (LEE). Au centre des réflexions: l’éventuel octroi de prérogatives de droit public à des communautés confessionnelles actuellement régies par le droit privé. A l’heure actuelle, seules les Eglises catholique romaine et évangélique réformée sont reconnues officiellement par l’Etat de Fribourg. S’ajoute à cela la communauté israélite qui bénéficie, depuis l’an 2000, d’un statut de droit public.
Le Conseil d'Etat imagine néanmoins conditionner l’octroi de ces prérogatives à certaines contraintes, notamment l’interdiction du prosélytisme ou des financements étrangers. De plus, la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts (DIAF) pourrait obliger les instances dirigeantes des religions concernées à lui fournir une liste des personnes habilitées à prêcher ou susceptibles de travailler dans une aumônerie, par exemple dans un hôpital ou un établissement pénitentiaire. Une liste des lieux de culte serait également exigée.