La clôture de l’enquête diocésaine de la cause de canonisation de la bienheureuse Marguerite Bays aura lieu le 27 mai 2014 à 17h en l’église de Siviriez, dans le district fribourgeois de la Glâne.

Au cours de cette cérémonie, présidée par Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, le dossier contenant les informations recueillies au cours de l'enquête diocésaine sera scellé avant d’être transféré à Rome, à la Congrégation pour les causes des saints.

Enterrée à l'église de Siviriez

La commission d’enquête diocésaine qui a récolté et évalué des informations sur la bienheureuse Marguerite Bays (1815-1879) en vue de sa canonisation remettra formellement son rapport à l’évêque mardi 27 mai, à l’église de Siviriez où est enterrée la bienheureuse.

Après la prestation de serments des membres de la commission, Mgr Charles Morerod nommera le «courrier», à savoir la personne qui transmettra le dossier à la Congrégation pour les causes des saints à Rome. Cette tâche incombera au Père Carlo Calloni, également postulateur pour la procédure à Rome.

Un mirackle et 15 ans d’enquête diocésaine

Cette étape, qui met fin à 15 ans d’enquête diocésaine, n’est qu’un premier pas vers la canonisation. La décision dépendra de l’enquête de la Congrégation pour les causes des saints à Rome puis enfin du pape François.

La commission d’enquête diocésaine, une sorte de tribunal, est ici composée de l’évêque, d’un promoteur de justice (qui équivaut au procureur), d’un notaire, d’un postulateur pour la phase diocésaine et d’un expert technique. Ce dernier a dû se prononcer sur les explications scientifiques du miracle attribué à «Goton de la Pierraz », ainsi que l’on surnommait Marguerite Bays. Il concerne une petite fille passée sous la roue arrière d’un tracteur en 1998. Relevée par son grand-père, qui avait adressé une prière à Marguerite Bays, elle n’a pas eu une seule égratignure.

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Le portrait de Marguerite Bays : couturière et paysanne

Marguerite Bays, couturière et paysanne de Siviriez, a été béatifiée par le pape Jean Paul II, le 29 octobre 1995. Il l’avait qualifié de «femme toute simple, avec une vie ordinaire, en qui chacun de nous peut se retrouver».

Marguerite Bays est un peu le prototype de la sainteté «ordinaire». Elle n’a laissé ni écrits, ni fondation, ni mouvement de spiritualité, mais le souvenir d’une vie simple et pieuse. Dans cette vie ordinaire partagée entre la prière, le ménage, la couture, le travail de la ferme, les visites aux malades et aux mourants, Marguerite reçu dans son corps les stigmates, signes extraordinaires de la Passion du Christ. Chaque vendredi elle est associée dans une extase à l’agonie de Jésus au Jardin des Oliviers.

Laïque, elle a assumé sa place dans la paroisse en participant à la vie liturgique et aux pèlerinages, en réunissant des enfants pour de petites catéchèses, en quêtant pour les missions ou encore en visitant les malades et les agonisants. A sa mort, le 27 juin 1879, Marguerite Bays passe déjà pour une sainte dans tout le pays de Fribourg.

Sa maison au hameau de la Pierraz, dans la commune de Siviriez, a été conservée dans son état d’origine et les pèlerins continuent de s’y rendre. A l’occasion de sa béatification, sa tombe a été aménagée dans une chapelle latérale de l’église paroissiale de Siviriez.