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Université de Fribourg: un pas vers un traitement de Parkinson et Alzheimer

Les perturbations prolongées du rythme quotidien sont néfastes pour la santé. Des chercheurs de l’Université de Fribourg ont découvert une protéine impliquée dans les maladies neurodégénératives et le fonctionnement de l’horloge interne.

Les résultats de l’étude contiennent des conclusions importantes pour de futurs traitements potentiels des maladies neurologiques comme Alzheimer, Parkinson, ou encore des troubles de l’humeur. © KEYSTONE
Les résultats de l’étude contiennent des conclusions importantes pour de futurs traitements potentiels des maladies neurologiques comme Alzheimer, Parkinson, ou encore des troubles de l’humeur. © KEYSTONE
Publié le 16.12.2019

Une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Urs Albrecht a identifié un mécanisme mettant en évidence un lien entre les maladies neurodégénératives, comme Parkinson ou Alzheimer, et les perturbations prolongées du rythme journalier, a indiqué lundi l'Université de Fribourg. Appelée kinase cycline-dépendante 5 (CDK5), cette protéine nouvellement identifiée est responsable de la régulation de nombreuses fonctions du cerveau.

Les chercheurs ont constaté une interaction entre la protéine Period2, qui remplit une fonction clé pour le fonctionnement de notre horloge interne, et la CDK5. Concrètement, les chercheurs ont réussi à raccourcir de plusieurs heures le rythme journalier des souris étudiées en réduisant le profil de CDK5 des animaux.

Les habitués des vols long-courriers, durant lesquels les passagers traversent plusieurs fuseaux horaires, connaissent les effets du décalage horaire: coup de fatigue de la mi-journée et faim qui tenaille au milieu de la nuit. De nombreux processus physiques, dont l’appétit et l’éveil, suivent un cycle d’environ 24 heures.

Le décalage horaire est certes désagréable, mais il disparaît en l’espace de quelques jours. "Cela s’explique par le fait que l’exposition à la lumière du jour à l’endroit de destination réinitialise l’horloge centrale", a ajouté l'Université de Fribourg. L’organisme s’habitue ainsi rapidement au nouveau fuseau horaire.

Futurs traitements potentiels

Il semblerait cependant qu’une perturbation prolongée du rythme journalier puisse avoir des effets néfastes durables (lors de travail en rotation, par exemple). Elle entraînerait notamment un risque accru de maladies dégénératives du cerveau comme Parkinson et Alzheimer.

Les résultats de l’étude contiennent des conclusions importantes pour de futurs traitements potentiels des maladies neurologiques comme Alzheimer, Parkinson, ou encore des troubles de l’humeur. Les études à suivre doivent analyser les interactions moléculaires entre la CDK5, les rythmes circadiens et des processus tels que la neurodégénérescence.

Les résultats obtenus fourniront des informations permettant de déterminer si une manipulation de l’horloge interne peut contribuer à la prévention ou au traitement de troubles neurologiques, peut-on lire dans le communiqué.

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