Le tacleur, un étudiant qui ne s'était pas distingué jusqu'alors par la dureté de son jeu (seulement 6 cartons jaunes en près de 200 matches) avait démoli la cheville de son adversaire à la 15e minute de la rencontre. Evacué en ambulance, le blessé, ancien espoir du football suisse, avait porté plainte deux mois plus tard.

» Si vous avez manqué le début: «Condamné pour avoir fait un tacle»

Sur le moment, l’arbitre n’avait sanctionné le joueur fautif que d’un carton jaune. Il avait considéré son geste – un tacle effectué avec la jambe tendue, pied à 10-15 centimètres du sol – comme dangereux, même s’il n’avait pas été effectué intentionnellement. Selon le TF, dont l’arrêt a été publié vendredi, la violation de la règle de jeu visant à protéger les autres joueurs doit toutefois être qualifiée de grave.

40 heures de travail d’intérêt général

«Dans ces conditions, on ne saurait admettre que le lésé aurait accepté la lésion corporelle comme un risque inhérent à la pratique du football. Il n’est pas déterminant que la violation des règles du jeu soit sanctionnée par une exclusion ou un avertissement», écrit la haute cour.

La condamnation du jeune tacleur à 40 heures de travail d’intérêt général avec sursis pendant deux ans, peine prononcée début 2018 par le juge de police de la Sarine et confirmée en novembre dernier par le Tribunal cantonal fribourgeois, est donc définitive.