Les bus longue distance surveillés de près
Le Conseil d’Etat fribourgeois garde un œil attentif, voire inquiet, sur l’évolution des lignes de bus à longue distance en Suisse. A ses yeux, le risque d’un impact négatif est très limité, mais il existe.
NM
Pour rappel, fin février, l’Office fédéral des transports octroyait à l’entreprise zurichoise Domo une concession l’autorisant à exploiter trois lignes transportant des voyageurs à l’intérieur du pays. En l’occurrence entre Saint-Gall et l’aéroport de Genève, entre celui de Zurich et Lugano ainsi qu’entre Coire et Sion en passant notamment par Fribourg et Bulle.
Or, cette dernière liaison pourrait concurrencer le RegioExpress reliant Bulle à Berne en passant par Romont et Fribourg. Une ligne qui est financée par les pouvoirs publics. «Les demandes de concessions pour des liaisons nationales grandes lignes par autocar risquent de concerner uniquement les liaisons les plus rentables. Le risque d’un impact négatif sur le réseau de transports publics dans le canton et sur la qualité de sa desserte, s’il est en l’état très limité, existe en cas d’octrois plus larges et plus étendus de telles concessions», relève le Gouvernement cantonal dans sa réponse à une question des députés PLR bullois Jacques Morand et Johanna Gapany.
Pour les arrêts de la future ligne Domo, le Conseil d’Etat précise que la ville de Fribourg a proposé à la compagnie de bus un emplacement à la rue Louis-d’Affry. A Bulle, en revanche, les autorités communales ne sont pas entrées en matière concernant un emplacement leur appartenant. Et les Transports publics fribourgeois ont refusé que Domo utilise leur arrêt situé à la Place de la Gare, qui est déjà desservi par trois lignes urbaines. Une solution a finalement été trouvée auprès d’un particulier.