Un glissement de terrain s'est réactivé dans la vallée du Lac Noir
Le glissement permanent touchant le secteur Hohberg-Gerendacherli s’est remis en mouvement, favorisé par les conditions météo récentes. Une surface de 20 hectares, d'un volume supérieur à un million de m3, est concernée.
MRZ
Contacté, le préfet Manfred Raemy précise qu’il n’y a pas de danger imminent, mais qu’une prudence certaine est de mise. Pour l’heure, la mise en œuvre d’un plan d’évacuation n’est pas d’actualité mais le site va continuer à faire l’objet d’une surveillance étroite ces prochains jours.
D’importantes mesures d’assainissement prophylactiques – notamment par drainage – avaient déjà été mises en œuvre dans le secteur il y a une vingtaine d’années. Le canton sortait alors du traumatisme provoqué par le colossal glissement de terrain de Falli-Hölli en 1994. Un ralentissement important des mouvements a été constaté dès 2002.
Mais la météo pluvieuse et les températures élevées du mois de janvier ont provoqué leur réactivation, dans une ampleur «significativement supérieure» à ceux de deux autres épisodes en 2009 et 2014. Ceux-ci s’étaient alors limités aux parties supérieures du glissement, qui s’étend de l’alpage Guglera Hohberg (altitude 1500 m) jusqu’au fond de la vallée située à 1000 m d’altitude. Les déplacements atteignent 1 m par jour dans la partie supérieure et quelques décimètres par jour dans la partie inférieure.
Les routes d’accès aux alpages de Lengmoos et de la Guglera, le pont Ludena, la cabane d’alpage Udrischli ainsi que certains chemins sont directement concernés. Un réservoir d’eau, les quartiers d’habitations en contrebas ainsi que la route cantonale ne sont pour l’instant pas directement touchés, précise la préfecture.