La Liberté

Antispécistes et barbecue gratuit sous l'oeil vigilant de la police

Une petite centaine d'antispécistes ont manifesté samedi à Lausanne, devant Swiss Expo, qualifiée «d'exposition de la honte». A 300 mètres, un barbecue gratuit se voulait une démarche «positive» en faveur des éleveurs.

Des antispécistes de l'association Pour l'Egalite Animale (PEA) ont manifesté samedi devant l'entrée du salon Swiss Expo au Palais de Beaulieu à Lausanne. © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Des antispécistes de l'association Pour l'Egalite Animale (PEA) ont manifesté samedi devant l'entrée du salon Swiss Expo au Palais de Beaulieu à Lausanne. © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Un barbecue gratuit a été organisé samedi pour défendre les éleveurs lors de la 23e édition de Swiss Expo à Beaulieu à Lausanne. © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Un barbecue gratuit a été organisé samedi pour défendre les éleveurs lors de la 23e édition de Swiss Expo à Beaulieu à Lausanne. © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

ATS

Publié le 12.01.2019

Sous la surveillance étroite de la police, les deux manifestations sont restées à distance. Devant l'entrée de l'exposition, les antispécistes ont martelé slogans et exigences.

«Tous différents, tous égaux, nous sommes tous des animaux«, «Elevages, abattoirs, spécistes, y en a marre». A leurs yeux, Swiss Expo est «l'exposition de la honte» qui cache la vérité sur le sort «misérable» des animaux, «les horreurs de l'élevage».

Les antispécistes ont étalé leurs exigences: que le gouvernement ferme les abattoirs, que l'Union suisse des paysans (USP) travaille à la reconversion des éleveurs, que les écoles ne soutiennent pas la propagande de Swissmilk ou que les gymnases proposent des cours d'éthique animale.

Soutenir l'agriculture

«Notre entreprise est révolutionnaire», a lancé une militante dans le mégaphone, jugeant que «la violence était du côté des abattoirs». «Nous sommes des modérés, presque mous», a-t-elle ajouté sur le ton du regret.

A quelque 300 mètres, à l'autre bout du bâtiment, un barbecue gratuit a fini par réunir presque autant de sympathisants. Son organisateur, Ruben Ramchurn, vice-président de l'UDC Jura-Nord Vaudois, a dit avoir voulu mettre sur pied un évènement «positif» en faveur de l'agriculture «telle qu'elle est» et des éleveurs.

A ses yeux, la très petite minorité antispéciste bénéficie «d'une attention disproportionnée» des médias notamment. Ils font peur et les gens qui nous soutiennent préfèrent rester anonymes de peur «des représailles», a-t-il déploré.

Police sur le qui-vive

Président de Swiss Expo, Jacques Rey a passé d'une manifestation à l'autre. Il a souligné que des consignes avaient été données pour que les empoignades de l'année dernière ne se reproduisent pas. Il a regretté que les visiteurs se fassent insulter en arrivant, mais a jugé que la foire elle-même ne pâtissait pas des antispécistes.

La police s'est employée à éviter tout incident, serrant de près tout individu ayant plutôt le style éleveur qu'antispéciste. Au point d'agacer l'un d'entre eux qui a tenu à rappeler aux agents que c'était «un territoire public». Commandant de la police lausannoise, Olivier Botteron a contesté que des consignes particulières aient été données.

Commencée mercredi, Swiss Expo se termine samedi. Pour sa 23e édition, elle a réuni plus mille vaches et génisses à Lausanne. Outre le concours international, différentes manifestations étaient organisées: découverte du travail des éleveurs, dégustation de spécialités régionales ou encore l'école à la ferme.

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