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156 militaires et policiers vénézuéliens ont déserté

L'opposant vénézuélien Juan Guaido a promis l'amnistie aux soldats vénézuéliens qui déserteraient. © KEYSTONE/EPA EFE/MAURICIO DUENAS CASTANEDA
L'opposant vénézuélien Juan Guaido a promis l'amnistie aux soldats vénézuéliens qui déserteraient. © KEYSTONE/EPA EFE/MAURICIO DUENAS CASTANEDA


Publié le 25.02.2019


Au total, 156 membres des forces de sécurité du Venezuela ont déserté et sont passés en Colombie depuis samedi, selon les autorités colombiennes. L'opposant Juan Guaido a promis une amnistie aux membres des forces de sécurité qui rompraient avec Nicolás Maduro.

L'armée est le principal pilier du président vénézuélien, alors que la tension internationale s'accroît sur son gouvernement.

"Au cours des 48 dernières heures, ont fui la dictature de M. Maduro" 146 membres des forces armées passés dans le département colombien Norte de Santander, dont Cucuta et le chef-lieu, et 10 dans l'Arauca, situé plus au sud, a indiqué dimanche le service colombien des migrations, sans précisé leur rang.

Les premières désertions se sont produites samedi matin, avant que M. Guaido, qu'une cinquantaine de pays ont reconnu comme président par intérim, annonce depuis Cucuta le départ des camions chargés d'aliments et de médicaments, envoyés à sa demande essentiellement des Etats-Unis, pour pallier les pénuries dans l'ancienne puissance pétrolière en crise.

Groupe de Lima

L'opposant, président du Parlement vénézuélien, est arrivé dimanche à Bogota, où il doit participer à la réunion du groupe de Lima, prévue dans la capitale colombienne lundi.

Samedi, les convois d'aide avaient dû se replier en fin de journée, face au blocage frontalier ordonné par le régime chaviste, et qui a dégénéré en violences. Trois personnes ont été tuées et plusieurs centaines d'autres blessées, lors de heurts aux frontières de la Colombie et du Brésil, où une autre partie de l'aide est stockée.

Le Venezuela compte 365'315 membres des forces de sécurité et 1,6 million de miliciens civils. Bien qu'accusé par ses adversaires d'avoir été réélu frauduleusement à la présidence, Nicolás Maduro bénéficie encore de l'appui de l'état-major militaire.

Il refuse l'entrée de l'aide, car il y voit un préalable à une intervention armée des Etats-Unis pour l'évincer du pouvoir.

ats, afp

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