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90% des décisions du Conseil fédéral ont été bonnes, selon Pfister

Gerhard Pfister est satisfait de la gestion de crise du Conseil fédéral (archives). © KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER
Gerhard Pfister est satisfait de la gestion de crise du Conseil fédéral (archives). © KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER


Publié le 02.06.2020


Le Conseil fédéral a bien géré la crise liée à la pandémie due au nouveau coronavirus, estime le président du PDC Gerhard Pfister "Environ 90% de ses décisions ont été bonnes", ajoute-t-il, soulignant toutefois qu'il faudra en tirer les leçons.

"Faute d'informations suffisantes sur la propagation du virus et d'expérience dans l'application de la loi sur les épidémies, [le gouvernement, ndlr] a dû beaucoup improviser. Il a néanmoins réussi à résoudre la majeure partie des problèmes", déclare M. Pfister dans un entretien diffusé mardi par Le Temps.

"Très heureux" de ne pas avoir dû choisir lui-même entre risques sanitaires et risques économiques, le conseiller national zougois "pense que le Conseil fédéral a trouvé le bon équilibre. Il est parvenu en très peu de temps à mettre sur pied une aide efficace pour les entreprises".

Cassis et Maurer pointés

Le chef des démocrates-chrétiens relève en outre que l'exécutif fédéral a trouvé un bon tempo pour le déconfinement. "Cela n’a pas été facile", en raison des fortes pressions exercées par les milieux économiques qui voulaient relancer leurs activités au plus vite. "Il était important d'attendre que le nombre de nouvelles infections se stabilise au-dessous de 100 cas par jour", pour assurer le traçage des infections, note M. Pfister.

Du côté des lacunes, le Zougois pointe le manque de masques de protection. "Nous devrons nous assurer que nous aurons suffisamment de matériel de protection, si un nouveau virus se propage chez nous".

Il reproche également au gouvernement fédéral d'avoir perdu son unité durant la deuxième phase de la crise. "Les propositions qu'Alain Berset [ministre de la santé, ndlr] prévoyait de faire ont régulièrement fuité". M. Pfister dénonce également des interviews données par le chef du Département des affaires étrangères Ignazio Cassis et du ministre des finances Ueli Maurer, qui "ont affaibli la crédibilité du collège".

ats

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