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A Lausanne, des quartiers bruyants où on dort mal

Lausanne a tiré un premier bilan positif de l'abaissement de la vitesse sur certains tronçons durant la nuit (archives). © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Lausanne a tiré un premier bilan positif de l'abaissement de la vitesse sur certains tronçons durant la nuit (archives). © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT


Publié le 04.06.2018


Une étude a cherché à connaître l'impact du bruit nocturne sur la santé des Lausannois. Elle dévoile une carte des zones où se concentrent les cas de personnes souffrant de graves problèmes de somnolence.

Les chercheurs de l'EPFL, du CHUV et des HUG ont étudié les plaintes de somnolence de 3697 Lausannois participant à l'étude CoLaus/PsyCoLaus, en parallèle avec les données du cadastre du bruit. Cela a permis de mettre en évidence des quartiers où somnolence diurne et bruit nocturne sont clairement associés.

Cette étude, publiée dans l'International Journal of Hygiene and Environmental Health, révèle l'existence de points noirs particulièrement problématiques, expliquent lundi dans un communiqué l'EPFL et les hôpitaux universitaires genevois et vaudois. "Elle montre que nous ne sommes pas tous égaux devant ce problème, et que l'endroit où nous habitons joue un rôle significatif".

Zones rouges problématiques

Les chercheurs ont délimité quelques zones rouges et bleues sur la carte. Les zones rouges représentent les quartiers où la virulence de la somnolence diurne est associée au bruit nocturne et où on peut supposer que l'on dort particulièrement mal. Il y a plus de 5 décibels la nuit entre les zones rouges et bleues, ce qui est énorme puisque le volume sonore double à chaque palier de 3 décibels.

Des zones rouges apparaissent notamment au carrefour entre l'avenue d'Echallens et le chemin de Montétan, vers le quartier sous-gare et à proximité de la place de Milan. De plus, plusieurs artères lausannoises, ainsi que les habitations à proximité de l'autoroute et des rails CFF dépassent le seuil maximal fixé par l'OFSP.

Mesures à prendre

Pour les chercheurs, l'intérêt de l'étude est de pouvoir cibler des quartiers dans lesquels des mesures de régulation permettraient de faire baisser le bruit nocturne, en limitant la vitesse des véhicules ou en posant des revêtements silencieux par exemple. Une étude similaire est en cours à Genève. L'étude lausannoise aura une suite, avec des résultats plus précis puisque le sommeil des participants sera analysé au moyen d'électro-encéphalogrammes, et non seulement sur la base de réponses à un questionnaire.

ats

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