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Abus ou harcèlement d'élèves: Genève ouvre une helpline

Le canton de Genève a ouvert jeudi un numéro gratuit à destination des (anciens) élèves souhaitant témoigner en toute confidentialité de situations d'abus sexuels et de harcèlement dont ils auraient été victimes (Photo prétexte). © KEYSTONE/CHRISTOF SCHUERPF
Le canton de Genève a ouvert jeudi un numéro gratuit à destination des (anciens) élèves souhaitant témoigner en toute confidentialité de situations d'abus sexuels et de harcèlement dont ils auraient été victimes (Photo prétexte). © KEYSTONE/CHRISTOF SCHUERPF


Publié le 11.01.2018


Le canton de Genève lance un numéro anti-abus gratuit en partenariat avec le centre LAVI-Genève. Destinée aux élèves et apprentis, actuels ou anciens, la helpline "Abus Ecoute – Parler en toute confiance" répond dès jeudi au 0800 800 922.

Dans le sillage de la libération de la parole qui a suivi l'affaire Weinstein en octobre dernier, la presse locale s'est fait l'écho de diverses affaires de mœurs survenues dans les écoles du canton de Genève, rappelle dans un communiqué le Département de l'instruction publique, de la culture et du sport (DIP). En décembre, ce dernier a annoncé un plan d'action en trois axes.

La première étape est désormais réalisée avec l'ouverture de cette ligne gratuite, gérée par les professionnels du Centre LAVI d'aide aux victimes d'infractions. Elle permet aux élèves qui se sentent victimes d'abus sexuels, de harcèlement ou de comportement menaçant leur intégrité - de la part d'un membre du corps enseignant ou de l'encadrement extrascolaire - de se confier en toute sérénité.

Tolérance zéro

L'opération a fait l'objet d'une communication auprès de tous les élèves du canton et de leurs parents dans les écoles publiques et dans l'enseignement privé, précise le communiqué.

Les autres mesures du plan d'action consistent à améliorer des dispositifs internes d'information, de prévention et de signalement des comportements abusifs au sein du DIP. La création d'une plate-forme de veille ayant pour vocation d'anticiper les évolutions sociétales et leur impact sur la vie scolaire est aussi prévue.

Pour Anne Emery-Torracinta, conseillère d'Etat chargée du DIP citée dans le communiqué, "les élèves doivent pouvoir considérer l'école comme un espace sécurisé". Il s'agit donc d'appliquer le principe de "tolérance zéro" en matière d'abus et de harcèlement dans le cadre scolaire.

ats

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