La Liberté

Accident aérien à St-Moritz en 2017: capitaine de l'armée acquitté

Lors de la démonstration de la patrouille militaire de PC-7, un avion a rompu le câble porteur d'une caméra de télévision qui s'est écrasée au sol sans faire de blessé (photo symbolique). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Lors de la démonstration de la patrouille militaire de PC-7, un avion a rompu le câble porteur d'une caméra de télévision qui s'est écrasée au sol sans faire de blessé (photo symbolique). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Lors du dernier entraînement en vue de la démonstration de la patrouille militaire de PC-7, un avion a rompu le câble porteur d'une caméra de télévision qui s'est écrasée au sol sans faire de blessé (photo symbolique). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Lors du dernier entraînement en vue de la démonstration de la patrouille militaire de PC-7, un avion a rompu le câble porteur d'une caméra de télévision qui s'est écrasée au sol sans faire de blessé (photo symbolique). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER


Publié le 17.09.2021


La justice militaire a acquitté vendredi le chef de la patrouille d'aviation impliquée dans l'accident survenu en 2017 à St-Moritz (GR). Un avion PC-7 avait rompu le câble porteur d'une caméra de télévision aux championnats du monde de ski alpin, sans faire de blessé.

Accusé d'abus et gaspillage de matériel, perturbation des services publics et non-respect des règles de service, le capitaine âgé de 41 ans a été relaxé sur toute la ligne par le Tribunal militaire 2. Au cours du procès qui s'est déroulé jeudi à Aarau, l'auditeur de l'armée avait requis 150 jours-amende à 140 francs avec sursis.

La Cour a toutefois adressé un avertissement disciplinaire au prévenu pour atteinte à l'obligation de servir et violation de normes en vigueur. Pour le reste, elle donne raison à la défense. L'avocat de l'accusé a fait valoir que l'enquête n'avait pas pu démontrer que le comportement de son client constituait l'origine causale de l'accident.

Dommages matériels

Les faits remontent au 17 février 2017. Ils sont survenus au-dessus de l'aire d'arrivée des championnats du monde de ski alpin, lors du vol d'entraînement précédant la démonstration officielle de la patrouille militaire incriminée. L'aile gauche d'un des avions a enfourché le câble porteur de la caméra suspendue de la télévision alémanique SRF, à une cinquantaine de mètres du sol.

La caméra s'est écrasée dans l'aire d'arrivée. Une télécabine a été légèrement endommagée par le câble rompu, projeté contre elle. L'avion a, lui aussi, subi des dommages, mais a pu se poser sans problème à l'aérodrome de Samedan (GR), proche de St-Moritz. La procédure ouverte contre le pilote a été classée l'an dernier.

Figure interdite imposée par la hiérarchie

La figure "Winkelried" présentée par la patrouille a été imposée au chef de patrouille par ses supérieurs malgré le fait que le règlement l'interdisait, a constaté le président du tribunal. La procédure aurait donc aussi dû être menée contre les supérieurs du prévenu, a-t-il déploré.

Face à la Cour, l'accusé avait déclaré qu'il s'était conformé à toutes les règles et règlements alors en vigueur et qu'il avait inclus les conditions du terrain dans la préparation. En outre, son équipe et ses supérieurs avaient approuvé ses calculs.

Nouvelles règles

La patrouille a réalisé la même figure, appelée "Winkelried", la veille sans aucun problème, avec le même calcul et au même endroit, a encore dit son chef. Elle avait également été montrée plusieurs fois l'année précédente. Selon un expert, il s'agit d'une manœuvre compliquée qui consiste en une séquence complexe de différents éléments.

Depuis l'accident, les autorités ont ajusté les règles de la voltige. Les hauteurs minimales ont été relevées et un comité a été créé pour évaluer les aspects de sécurité des figures.

ats

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11