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Accord à Berlin pour muter l'ex-patron du renseignement

Hans-Georg Maassen, contesté depuis ses propos sur les violences commises à Chemnitz, sera muté au ministère de l'Intérieur, mais son salaire ne sera pas revalorisé, contrairement à ce qui avait été convenu dans le cadre d'un premier compromis. © KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN
Hans-Georg Maassen, contesté depuis ses propos sur les violences commises à Chemnitz, sera muté au ministère de l'Intérieur, mais son salaire ne sera pas revalorisé, contrairement à ce qui avait été convenu dans le cadre d'un premier compromis. © KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN


Publié le 23.09.2018


La coalition allemande est parvenue à un nouvel accord sur le sort de Hans-Georg Maassen, a annoncé dimanche soir le ministre de l'Intérieur. Cet ex-chef des services du renseignement intérieur est à l'origine d'une crise gouvernementale.

Horst Seehofer a précisé que Hans-Georg Maassen, contesté depuis ses propos sur les violences commises à Chemnitz, serait muté au ministère de l'Intérieur, ainsi que les dirigeants de la "grande coalition" en avaient déjà décidé mardi dernier.

Mais il a ajouté que son salaire ne serait pas revalorisé, contrairement à ce qui avait été convenu dans le cadre d'un premier compromis.

C'est ce dernier point qui avait provoqué l'incompréhension d'une partie de l'opinion allemande et conduit les sociaux-démocrates du SPD, partenaires de la coalition, à dénoncer l'accord.

Andrea Nahles, la dirigeante du SPD, a dit espérer que le gouvernement de coalition d'Angela Merkel pourrait désormais se concentrer sur la mise en oeuvre de son programme.

Dans ses nouvelles fonctions au ministère de l'Intérieur, Hans-Georg Maassen aura la responsabilité des affaires européennes et internationales.

"Chasse aux migrants" mise en doute

Le SPD réclamait la tête de M. Maassen, accusé de sympathies avec l'extrême droite et d'avoir remis en cause l'existence de "chasses" aux étrangers dans les rues de Chemnitz (Saxe) fin août. De son côté, Horst Seehofer, en désaccord avec la politique migratoire de Mme Merkel, défendait le chef du renseignement.

Mais ce fragile compromis a été critiqué de toutes parts, et notamment au sein du SPD, accentuant la pression sur la patronne des sociaux-démocrates, Andrea Nahles, qui avait accepté cet accord.

Sur le plan politique, la crise ouverte autour de M. Maassen n'a été qu'une nouvelle illustration de l'affaiblissement politique de la chancelière.

Sa coalition a connu les pires difficultés à voir le jour. Et Angela Merkel apparaît depuis continuellement tiraillée entre le SPD, entré à reculons au gouvernement, et la CSU qui ne cesse de contester sa politique migratoire.

ats, reu, afp

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