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Accord à la COP23 pour évaluer en 2018 les émissions de CO2

Les engagements pris à Paris en 2015 conduisent à un réchauffement de plus de trois degrés Celsius par rapport à l'ère préindustrielle (archives). © KEYSTONE/AP/DAVID GOLDMAN
Les engagements pris à Paris en 2015 conduisent à un réchauffement de plus de trois degrés Celsius par rapport à l'ère préindustrielle (archives). © KEYSTONE/AP/DAVID GOLDMAN


Publié le 18.11.2017


Les pays réunis à la 23e conférence sur le climat de l'ONU se sont accordés samedi pour dresser à la fin 2018 un bilan collectif de leurs émissions de gaz à effet de serre. L'objectif est de rester sous 2 degrés de réchauffement, comme le stipule l'accord de Paris.

Ce "dialogue" d'un an doit permettre d'évaluer le chemin qu'il reste à chaque pays à accomplir si le monde veut atteindre cet objectif.

"Je suis très heureux d'annoncer que (ce processus) commencera en janvier", a dit devant l'assemblée le président de la COP23, le premier ministre fidjien Frank Bainimarama, concluant deux semaines de discussions à Bonn,

"La COP (...) a décidé d'organiser un dialogue facilitateur entre parties en 2018, afin de produire un bilan des efforts collectifs" menés pour maîtriser les émissions, dit le texte.

Trois thèmes

"Le dialogue devra être constructif et tourné vers les solutions", prévient-il. "Il ne devra pas mener à des discussions de nature conflictuelle au cours desquelles des parties seraient ciblées".

Il a été baptisé dialogue de "talanoa" par la présidence fidjienne, qui met en avant une tradition de l'océan Pacifique visant à favoriser les échanges bienveillants. "Le dialogue sera structuré autour de trois thèmes: où en sommes-nous? où voulons-nous aller? comment y parvenir?", ajoute la décision.

L'idée est d'encourager et d'aider les pays à revoir, sur la base du volontariat, leurs engagements, à ce stade insuffisants, pour maîtriser le réchauffement global. Si les engagements nationaux pris à Paris en 2015 étaient mis en oeuvre, ils conduiraient encore le monde à plus de trois degrés Celsius de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle.

Cri d'alarme

A la COP24 organisée en Pologne en décembre 2018, le dialogue donnera lieu à une phase politique au niveau ministériel. En cours d'année, il sera nourri des apports du GIEC, le groupe des scientifiques de l'ONU, mais aussi de tous types d'acteurs engagés dans l'action climatique.

Outre les sessions de négociations climatiques sous égide de l'ONU, dont la prochaine est prévue en mai 2018, les événements parallèles sont encouragés pour partager les expériences.

L'accord de Paris, qui entre en application en 2020, prévoit un mécanisme de révision à la hausse tous les 5 ans des engagements nationaux, avec une première révision obligatoire en 2025.

ONG, experts et défenseurs du climat poussent pour qu'un maximum de pays relèvent leurs ambitions d'ici 2020. Cette année sera "la dernière occasion" de se placer sur la bonne trajectoire, a rappelé le rapport 2017 de l'ONU sur l'action climatique mondiale publié début novembre.

ats, afp

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