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Adatis SA à Martigny pourrait fermer: 48 emplois menacés

La firme Adatis SA, située à Martigny (VS), produit des pièces détachées pour l'automobile comme des capteurs d'assistance parking (image symbolique). © KEYSTONE/GAETAN BALLY
La firme Adatis SA, située à Martigny (VS), produit des pièces détachées pour l'automobile comme des capteurs d'assistance parking (image symbolique). © KEYSTONE/GAETAN BALLY
La firme Adatis SA, située à Martigny (VS), produit des pièces détachées pour l'automobile comme des capteurs d'assistance parking (image symbolique). © KEYSTONE/GAETAN BALLY
La firme Adatis SA, située à Martigny (VS), produit des pièces détachées pour l'automobile comme des capteurs d'assistance parking (image symbolique). © KEYSTONE/GAETAN BALLY


Publié le 13.05.2020


Adatis SA à Martigny (VS) pourrait fermer boutique d'ici à la fin du mois d'octobre. Quarante-huit collaborateurs de l'entreprise productrice de pièces détachées pour l'automobile pourraient perdre leur emploi. Unia s'étonne.

"Confrontée à une crise sans précédent, la société souffre d’une sous-activité liée à la mauvaise santé du marché automobile européen et mondial depuis 3 ans", indique la firme dans un communiqué diffusé mercredi et signé par son président Alain Palisse. La maison mère française, en proie aux mêmes difficultés, n'a plus les moyens de soutenir sa filiale suisse comme elle l’a fait au cours des dernières années.

Les quarante-huit collaborateurs de l'entreprise ont été avertis mercredi "conformément aux dispositions légales applicables en matière de licenciement collectif". En cas de fermeture définitive du site de Martigny, Adatis SA "entend notamment leur offrir la possibilité de rejoindre le site de production de sa maison mère en France".

La société tient à respecter ses engagements légaux et contractuels vis-à-vis de ses employés, fournisseurs, clients et partenaires financiers, conclut-elle. Le spécialiste en plasturgie ne fera pas davantage de commentaires sur cette annonce.

"Pris le problème à l'envers"

Le syndicat Unia Valais se dit "très étonné" de cette annonce de suppression de postes alors qu'aucune proposition de mise au chômage technique n'a été faite au préalable. "C'est pourtant un outil très efficace lorsqu'on souhaite sauver des emplois", explique le syndicaliste Blaise Carron. Et de juger "irréaliste" la possibilité offerte aux travailleurs de rejoindre le site français.

Pour limiter la casse, la firme pourrait également chercher activement un repreneur, ajoute-t-il. "Ils ont un peu pris le problème à l'envers", résume Blaise Carron qui avait engagé l'an dernier un bras de fer avec l'entreprise au sujet de sa politique salariale.

"Triste nouvelle"

"C'est une triste nouvelle pour la région et ça fait mal de voir une entreprise de haute-technologie en arriver là", réagit auprès de Keystone-ATS, le chef du Service de l’économie, du tourisme et de l’innovation Eric Bianco. Mais il se dit "moyennement surpris par la nouvelle" au vu des aléas que rencontre le secteur automobile depuis plusieurs années et, plus récemment, de la crise liée au coronavirus.

Selon M. Bianco, "le président a fait tout ce qui était en son pouvoir pour investir et développer l'activité en Valais. Mais la situation n'est malheureusement plus défendable".

Fondée en novembre 2000, Adatis SA est une filiale du groupe français AdduXi "lui aussi touché par la situation difficile du secteur et qui se voit obligé d’envisager des mesures de rationalisation incluant la fermeture de son usine suisse", explique Eric Bianco. "Nous ne sommes pas dans un scénario d’arrêt d’une activité, mais dans celui d’une fermeture d’un centre de production et avons le sentiment que la décision a déjà été mûrement réfléchie".

ats

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