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Adieu Monsieur Patate, la marque de jouets ne sera plus genrée

Les jouets Monsieur et Madame Patate, introduits en 1952 et mis en scène dans la série de films "Toy Story", font partie des incontournables des familles américaines (archives). © KEYSTONE/AP
Les jouets Monsieur et Madame Patate, introduits en 1952 et mis en scène dans la série de films "Toy Story", font partie des incontournables des familles américaines (archives). © KEYSTONE/AP


Publié le 26.02.2021


Finie la marque "Monsieur Patate": le jouet culte d'Hasbro disparaît pour laisser la place à une famille patate non genrée. Le fabricant a précisé jeudi que les jouets genrés eux-mêmes allaient rester, seuls la marque et le logo perdant l'attribut "Monsieur".

Ces jouets, introduits en 1952 et mis en scène dans la série de films "Toy Story", font partie des incontournables des familles américaines.

A partir d'une forme de patate en plastique, les enfants sont appelés à créer des personnages en leur ajoutant des attributs comme des yeux, avec sourcils maquillés pour Madame Patate, par exemple ou une moustache pour Monsieur.

Dans un premier communiqué publié sur son site Internet jeudi, Hasbro indiquait vouloir désormais "s'assurer que tout le monde se sente le bienvenu dans le monde des têtes de patates en abandonnant officiellement la marque et le logo de 'Monsieur tête de patate'", avec l'intention de "promouvoir égalité des genres et inclusion".

Evolution

Mais un autre communiqué, plus bref, l'a ensuite remplacé, indiquant que "les personnages emblématiques de M. et Mme Patate ne disparaîtraient pas", sans préciser pour autant sous quelle forme ils seraient maintenus. Le nouveau texte retirait aussi toute mention d'inclusion ou d'égalité des genres, indiquant simplement qu'il s'agissait de "célébrer les différents visages des familles".

Ces dernières années, les fabricants de jouets ont plusieurs fois fait évoluer des jouets traditionnels, en réponse aux dénonciations de stéréotypes sexistes, racistes, ou encourageant des canons de "beauté" traditionnels.

Les jouets "mixtes", destinés à éviter les stéréotypes de rôle masculin ou féminin, notamment, se sont multipliés. Mattel, créateur des poupées Barbie, a été en pointe, avec notamment sa gamme "creatable world", des poupées au corps d'un enfant de 8-10 ans et aux cheveux courts.

ats, afp

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