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Affaire Weinstein: le procureur reconnaît une nouvelle erreur

Cinq chefs d'accusation sont encore à charge d'Harvey Weinstein (archives). © KEYSTONE/EPA NEW YORK POST POOL/STEVEN HIRSCH / POOL
Cinq chefs d'accusation sont encore à charge d'Harvey Weinstein (archives). © KEYSTONE/EPA NEW YORK POST POOL/STEVEN HIRSCH / POOL


Publié le 18.10.2018


Nouvelle erreur embarrassante pour le procureur de Manhattan dans le dossier Weinstein: son bureau reconnu mercredi qu'un policier new-yorkais avait conseillé à l'une des accusatrices du producteur déchu d'effacer de son téléphone tout ce qu'elle jugerait gênant.

Dans une lettre datée de mardi et envoyée à l'avocat d'Harvey Weinstein, la procureure-adjointe a admis que le détective avait fait cette recommandation à l'une des deux accusatrices à l'origine des cinq chefs d'inculpation restants contre M. Weinstein, correspondant à un viol présumé en 2013 et une accusation de fellation forcée en 2006.

"Mon bureau avait demandé à la plaignante de fournir tous les téléphones portables qu'elle avait utilisés du temps où elle était en relation avec l'accusé", a ajouté la procureure.

Acte d'accusation "déficient"

Mais lorsque la plaignante s'est inquiétée de voir des messages "privés" transmis au ministère public à cette occasion, le détective qui dirigeait alors l'enquête pour la police new-yorkaise lui a conseillé "d'effacer tout ce qu'elle ne voulait pas qui soit vu avant de remettre les téléphones", a précisé la procureure-adjointe. Elle assure toutefois que la plaignante a finalement livré l'intégralité du contenu de ses téléphones.

"Ce nouveau développement sape encore plus l'intégrité d'un acte d'accusation déjà déficient", a réagi l'avocat d'Harvey Weinstein, cité par sa porte-parole. Le célèbre défenseur demande depuis août l'abandon de toutes les poursuites. Il attend la décision du juge. La prochaine audience a été fixée au 20 décembre.

Bien que M. Weinstein, 66 ans, ait été accusé d'abus sexuels par quelque 80 femmes, son inculpation au printemps dernier reposait sur les allégations de trois femmes seulement.

Depuis jeudi, il ne reste plus que les accusations de deux femmes. La troisième a été jugée non crédible après qu'un témoin a indiqué qu'elle lui avait confié avoir accepté de faire une fellation à M. Weinstein, dans l'espoir qu'il lui donne un rôle.

ats, afp

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