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Al-Baghdadi, chef de l'EI, visé par un mandat d'arrêt en France

Abou Bakr al-Baghdadi est la calife auto-proclamé de l'Etat islamique (archives). © KEYSTONE/AP Al-Furqan media
Abou Bakr al-Baghdadi est la calife auto-proclamé de l'Etat islamique (archives). © KEYSTONE/AP Al-Furqan media


Publié le 19.10.2019


La justice française a émis un mandat d'arrêt international contre Abou Bakr al-Baghdadi, calife auto-proclamé de l'Etat islamique (EI), selon une source judiciaire. Un autre mandat d'arrêt concerne un ancien porte-parole présumé mort de l'organisation de djihadistes.

Ces mandats ont été délivrés lundi par des juges antiterroristes dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 8 octobre pour "direction ou organisation d'association de malfaiteurs terroriste criminelle", a précisé vendredi cette source.

L'EI a revendiqué plusieurs attentats commis sur le sol français ces dernières années, dont ceux du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés à Paris et Saint-Denis.

Un collectif d'avocates de victimes de ces attentats avait réclamé à la fin août aux juges d'instruction chargés des investigations qu'un mandat d'arrêt soit lancé contre le chef de l'EI, estimant qu'il était "a minima complice" de ces attaques, selon la radio France Inter.

Vague d'attentats en France

Mais l'opportunité d'émettre un tel mandat a fait l'objet de débats dans le monde judiciaire, alors que les chances de voir les responsables du groupe Etat islamique effectivement remis à la justice française sont minimes.

La justice a finalement décidé d'ouvrir une enquête distincte de celle concernant les attentats du 13 novembre 2015, qui touche à sa fin, pour examiner la responsabilité des deux dirigeants de l'EI dans la vague d'attentats islamistes, qui a touché la France depuis 2015.

Proclamé en 2014 par Abou Bakr al-Baghdadi sur de vastes territoires en Irak et en Syrie, le "califat" a été déclaré éradiqué le 23 mars. Mais le chaos sécuritaire de la région fait craindre une résurgence de l'organisation.

Abou Mohammed al-Adnani, ancien porte-parole officiel de l'EI et responsable de ses opérations extérieures, est pour sa part présumé mort. Selon plusieurs sources, il a été tué le 30 août 2016 près d'Al Bab, dans le nord-ouest de la Syrie à l'occasion d'un bombardement aérien.

ats, afp

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