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Appel d'ONG et partis à suspendre les négociations AELE avec Ankara

Des ONG et partis veulent que les négociations sur la modernisation de l'accord de libre-échange entre la Suisse et la Turquie soient suspendues tant que le président Erdogan ne respecte pas certaines conditions liées notamment aux prisonniers politiques, à la liberté d'expression ou à la Syrie. © KEYSTONE/AP Presidency Press Service/YASIN BULBUL
Des ONG et partis veulent que les négociations sur la modernisation de l'accord de libre-échange entre la Suisse et la Turquie soient suspendues tant que le président Erdogan ne respecte pas certaines conditions liées notamment aux prisonniers politiques, à la liberté d'expression ou à la Syrie. © KEYSTONE/AP Presidency Press Service/YASIN BULBUL


Publié le 16.04.2018


Une douzaine d'ONG ainsi que le PS et les Verts appellent le Conseil fédéral à suspendre les actuelles négociations de libre-échange avec la Turquie tant que celle-ci ne remplit pas certaines conditions. Ankara doit notamment relâcher tous les prisonniers politiques.

Les signataires de l'appel au Conseil fédéral rendu public lundi fixent comme autres conditions à la reprise des négociations celles de réembaucher le personnel congédié pour motif politique et de permettre aux ONG et aux médias de pouvoir travailler librement, notamment les ONG soutenant l'opposition et la minorité kurde. Autre exigence: interrompre les attaques en Syrie contraires au droit international.

Dans leur appel, les signataires font référence à la constitution, qui stipule que la Suisse contribue notamment à promouvoir le respect des droits de l'homme, la démocratie, la coexistence pacifique des peuples. Ils rappellent qu'un accord de libre-échange a été signé en 1991 entre les pays de l'AELE (Suisse, Islande, Norvège et Liechtenstein) et la Turquie.

Cet accord fait pour l'heure l'objet de négociations dans le but de le moderniser et l'élargir. En novembre dernier à Genève, la conférence des ministres de l'AELE s'est entendue à ce propos et actuellement le texte de l'accord révisé fait l'objet d'un examen juridique, tandis que les dernières questions ouvertes sont clarifiées, a précisé lundi à l'ats le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).

L'intérêt de la Suisse

Le développement des partenariats stratégiques avec des pays hors de l'espace UE/AELE, dont la Turquie expressément mentionnée, constitue la deuxième priorité de la politique étrangère du Conseil fédéral d'ici 2019, rappelait l'ex-ministre des affaires étrangères en la présentant aux médias il y a deux ans.

Et le SECO d'ajouter aujourd'hui que la modernisation de l'accord est aussi dans l'intérêt de la Suisse. Il doit continuer d'augmenter la sécurité juridique et la stabilité de relations commerciales privilégiées. Ce qui est avant tout valable pour des acteurs privés tant en Turquie qu'en Suisse, a précisé une porte-parole du Seco.

ats

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