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Armes chimiques: nouveau veto russe à une prolongation des enquêtes

L'attaque de Khan Cheikhoun avait fait plus de 80 morts (archives). © KEYSTONE/AP Edlib Media Center/UNCREDITED
L'attaque de Khan Cheikhoun avait fait plus de 80 morts (archives). © KEYSTONE/AP Edlib Media Center/UNCREDITED


Publié le 18.11.2017


Moscou a à nouveau opposé un veto à un projet de résolution prolongeant de 30 jours le mandat des experts internationaux enquêtant sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie. Le texte a été approuvé par 12 pays sur les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU.

Outre la Russie, la Bolivie a voté contre la résolution du Japon. La Chine s'est abstenue. "La Russie nous fait perdre notre temps", a dénoncé l'ambassadrice américaine Nikki Haley, en soulignant qu'avec ses prises de position successives, "la Russie ne souhaitait pas trouver un terrain d'entente" avec ses partenaires du Conseil de sécurité.

Vendredi matin, lors de consultations à huis clos, l'ambassadeur russe adjoint Vladimir Safronkov avait annoncé que Moscou "n'accepterait pas le projet de texte japonais", selon un diplomate présent à la réunion.

Le groupe d'experts internationaux du groupe JIM, créé en 2015 sur une initiative américano-russe, enquête sur des dizaines d'attaques chimiques présumées (sarin, chlore...). Il compte une trentaine de membres issus de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Khan Cheikhoun

En deux ans, il a conclu que les forces syriennes avaient été responsables d'attaques au chlore dans trois villages en 2014 et 2015 et à Khan Cheikhoun au mois d'avril (plus de 80 morts) et que le groupe EI avait utilisé du gaz moutarde en 2015.

La Russie, proche soutien de Damas, affirme que l'attaque chimique de Khan Cheikhoun est venue de l'explosion d'un obus au sol et non d'une bombe lancée par un avion.

Depuis, Moscou ne cesse de dénoncer les conditions d'enquête du JIM, considéré comme soumis aux Etats-Unis. La Russie a affirmé être prête à prolonger son mandat sous condition de le réformer en profondeur et de geler ses conclusions sur l'attaque de Khan Cheikhoun.

Washington et ses alliés européens ont refusé et veulent que l'ONU prenne des sanctions contre les responsables d'attaques chimiques en Syrie.

ats, afp

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