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Armes: des femmes parlementaires s'activent en ligne avec Guterres

Des dizaines de femmes parlementaires demandent de soutenir l'initiative pour le désarmement lancée par le secrétaire général de l'ONU (archives). © KEYSTONE/EPA SANA/SANA HANDOUT
Des dizaines de femmes parlementaires demandent de soutenir l'initiative pour le désarmement lancée par le secrétaire général de l'ONU (archives). © KEYSTONE/EPA SANA/SANA HANDOUT


Publié le 25.05.2018


Des dizaines de femmes parlementaires appellent Etats, collègues et société civile à collaborer sur l'initiative de désarmement lancée jeudi à Genève par le secrétaire général de l'ONU. Donald Trump a augmenté le risque des armes nucléaires, selon leur réseau.

Parmi les signataires de l'appel des Parlementaires pour la non-prolifération nucléaire et le désarmement (PNND) figure la conseillère nationale Barbara Gysi (PS/SG). Ses collègues Isabelle Chevalley (PVL/VD) et Margret Kiener Nellen (PS/BE) et la conseillère aux Etats Liliane Maury Pasquier (PS/GE) soutiennent aussi cette déclaration comme leurs homologues d'une vingtaine de pays.

Mais ces parlementaires représentent surtout des territoires occidentaux et seulement deux Etats nucléaires, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Mais pas de Russes notamment. "Ce sera un problème", a admis vendredi devant la presse la co-présidente de PNND, la Britannique Sue Miller. Mais des discussions avec ces collègues ont souvent lieu de manière informelle.

"Il serait irréaliste de penser que nous aurons le soutien de tous les pays nucléaires actuellement" étant donné le contexte de tensions, ajoute Mme Miller. Mais des parlementaires peuvent lancer le débat auprès de leurs collègues et de la population. Et le président américain Donald Trump a remis les armes nucléaires dans la discussion de celle-ci.

Traité en vigueur "d'ici 8 mois à un an"

Outre l'appui à Antonio Guterres, ces femmes demandent aux Etats non nucléaires de signer le Traité d'interdiction de ces armes adopté en 2017. La Suisse doit encore se prononcer sur cette question. Le coordinateur mondial de PNND Alyn Ware estime que cet accord devrait entrer en vigueur "d'ici 8 à 12 mois". Actuellement, 58 Etats l'ont signé et environ une dizaine des 50 ratifications requises ont été obtenues.

M. Ware reconnaît que le Traité ne répond pas aux exigences de sécurité des puissances nucléaires contrairement à celui de non prolifération (TNP). Mais l'initiative du secrétaire général de l'ONU tente de les rassurer sur cette question, selon lui.

PNND, qui a lancé en 2017 un plan d'action jusqu'en 2020 pour une dénucléarisation, demande aussi aux Etats nucléaires de ratifier le Traité d'interdiction des tests nucléaires (CTBT). Mais M. Ware relève également que ce dispositif devrait être plus long que celui d'interdiction.

Les pays doivent "s'engager à ne jamais utiliser des armes nucléaires en premier et entamer des négociations pour l'interdiction et l'élimination" de leurs stocks, selon Mme Kiener Nellen. M. Ware salue un discours de M. Guterres qui souhaite résoudre les divergences.

Plutôt que de lancer des menaces comme l'a fait jeudi encore M. Trump. Le président américain a contribué à étendre le risque d'utilisation des armes nucléaires, selon le responsable de PNND. Et de dénoncer encore son attitude sur la Corée du Nord.

ats

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