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Arrestation du gynécologue accusé de multiples abus sexuels à l'USC

Le médecin de l'USC a pu partir à la retraite en 2017 à la faveur d'un accord avec l'université (archives). © KEYSTONE/AP/RICHARD VOGEL
Le médecin de l'USC a pu partir à la retraite en 2017 à la faveur d'un accord avec l'université (archives). © KEYSTONE/AP/RICHARD VOGEL


Publié le 27.06.2019


Un ancien gynécologue de l'université USC à Los Angeles a été arrêté et inculpé mercredi pour des abus sexuels commis sur seize jeunes femmes lors d'examens médicaux sur le campus universitaire. Il risque jusqu'à 53 ans de prison s'il est condamné.

L'homme de 72 ans a fait l'objet de plusieurs centaines d'accusations de la part de patientes au cours des trente dernières années. Ces plaintes ont entraîné l'ouverture d'une enquête de police, mais se sont aussi traduites par des accords à l'amiable conclus entre l'université de Californie du Sud (USC) et certaines victimes, avec des indemnités d'au moins 215 millions de dollars au total.

Le gynécologue, qui a toujours nié les faits, a été arrêté mercredi matin à proximité de son domicile de Los Angeles. Il a été inculpé dans la foulée pour de multiples cas de viol et agression sexuelle par ruse, selon les services du procureur.

Organes génitaux photographiés

Malgré des plaintes répétées d'étudiantes et d'infirmières, il n'a pas été inquiété jusqu'à une enquête interne en 2016 déclenchée par une infirmière au centre de gestion des agressions sexuelles de l'établissement. Les investigations ont conclu à des pratiques d'examens pelviens anormales.

Cela n'a pas empêché le gynécologue de partir à la retraite en 2017 à la faveur d'un accord avec l'USC, dont les modalités financières n'ont pas été dévoilées.

Les accusations contre lui remontent à 1990, mais les faits, pour lesquels il a été inculpé mercredi, débutent en 2009. La plus jeune des victimes présumées est âgée de 17 ans.

Le médecin aurait également pris des photographies des organes génitaux de ses patientes et fait des commentaires obscènes sur leur physique, ainsi que des remarques racistes ou homophobes.

Selon les témoignages, le gynécologue s'en prenait souvent aux étudiantes étrangères, en particulier asiatiques, qui ne parlaient pas couramment anglais et n'étaient pas habituées aux examens gynécologiques.

ats, afp

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