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Attentat en France: décès du gendarme qui avait remplacé des otages

L'attaque du Franco-Marocain s'est achevée dans un supermarché de Trèbes, où la police a donné l'assaut et abattu l'assaillant. © KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO
L'attaque du Franco-Marocain s'est achevée dans un supermarché de Trèbes, où la police a donné l'assaut et abattu l'assaillant. © KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO


Publié le 24.03.2018


Le lieutenant-colonel de gendarmerie, qui s'était livré vendredi en échange de la libération d'otages lors de l'attaque terroriste au nom de l'EI dans le sud-ouest de la France, a succombé à ses blessures. Le bilan de l'attentat passe à quatre morts et 15 blessés.

"Jamais la France n'oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice. Le coeur lourd, j'adresse le soutien du pays tout entier à sa famille, ses proches et ses compagnons de la gendarmerie de l'Aude", a écrit samedi sur Twitter le ministre français de l'intérieur Gérard Collomb.

L'auteur de l'attaque, qui se présentait comme "un soldat de l'Etat islamique", est un Français d'origine marocaine habitant de Carcassonne de 25 ans, condamné pour des faits de droit commun et fiché "S" depuis 2014 pour ses liens avec la mouvance salafiste. Il a été abattu lors d'un assaut du GIGN.

L'assaillant a agi en trois temps. Il a d'abord "volé une voiture à Carcassonne, tuant un passager et blessant grièvement le conducteur". Puis il a tiré sur un policier qu'il a blessé alors que ce dernier rentrait d'une course à pied avec plusieurs de ses collègues.

"Il tirait mal"

Quelques minutes plus tard, vers 11h15, il a pénétré dans un supermarché de Trèbes, où se trouvaient une cinquantaine de personnes, et a tué un employé et un client. A l'arrivée des gendarmes, un lieutenant-colonel de 45 ans s'est proposé comme otage en échange de la libération des civils.

Un ex-policier présent dans le supermarché de Trèbes a raconté avoir "vu un individu très excité qui avait une arme de poing, un couteau et qui criait Allah Akbar". Il a tiré "cinq ou six coups de feu".

"Moi, j'étais à cinq mètres de lui", a raconté de son côté un vigile du supermarché, qui veut garder l'anonymat. "Il m'a tiré deux fois dessus. Il tirait mal", a ajouté cet homme, qui a indiqué avoir fait "évacuer le personnel par-derrière".

Lisbonne a affirmé vendredi soir qu'un citoyen portugais figurait parmi les blessés gravement touchés et non parmi les morts, comme annoncé précédemment par les autorités portugaises "en raison d'erreurs de communication".

Cette attaque est la première de ce type en France depuis celle du 1er octobre à la gare Saint-Charles de Marseille, qui avait fait deux morts.

ats, afp, reu

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