Avec les beaux jours, attention aux amphibiens sur les routes
Avec l'arrivée du printemps, les amphibiens se déplacent vers les points d'eau pour y pondre leurs oeufs. Lors de ce périple, les bêtes traversent des routes et risquent de se faire écraser. La Protection suisse des animaux appelle les automobilistes à la prudence.
Après un hiver passé en hibernation, les amphibiens, tels que grenouilles, crapauds, tritons, entament leurs migrations nuptiales et se déplacent vers les étangs, les ruisseaux et les mares où ils sont nés, afin d'y pondre leur frai. Une transhumance dangereuse, avertit la Protection suisse des animaux (PSA) jeudi dans un communiqué.
Lors de leur périple de plusieurs kilomètres, ils traversent chemins et routes, où un grand nombre d'entre eux trouvent la mort, sous les roues d'automobilistes distraits. La situation est particulièrement dramatique pour le crapaud commun, souligne la PSA. Cette espèce migre en groupe, si bien que, localement, une population entière peut être décimée par la circulation routière.
Plus de 20'000 sauvetages
Des bénévoles s'engagent pour sauver les amphibiens sur les routes et conserver des populations menacées d'extinction. Pour ce faire, ils érigent des clôtures d'amphibiens chaque année sur les portions routières critiques. Il s'agit de glissières en plastique qui longent les routes et mènent les animaux migrants vers des sortes de pièges d'où ils sont ramassés et transportés par les bénévoles.
Ces actions de sauvetage permettent de sauver chaque année plus de 20'000 animaux, dont environ 11'200 crapauds et 7200 grenouilles rousses. Les sauveteurs ainsi que les animaux dépendent désormais des égards des automobilistes.
Ceux-ci sont appelés à rouler prudemment et à 30 km/h la nuit, en particulier dans les zones proches d'étangs ou de ruisseaux et au bord des zones humides. Ils devraient même éviter les tronçons connus pour être empruntés par des amphibiens.
ats