L'ONU est "inquiète" des violences contre les opposants avant la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC). La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet a demandé vendredi à Genève "des investigations rapides".

Depuis une semaine, cinq soutiens de l'opposition ont été tués, notamment en marge des réunions du candidat Martin Fayulu dont le convoi a été ciblé par la police. Certains ont été empêchés d'assister à des rassemblements ou de les organiser. Malgré les besoins parfois de recourir à la force, des indications d'utilisation de munitions excessives sont préoccupantes, a dit devant la presse une porte-parole.

Des soutiens du gouvernement ont aussi été victimes de groupes armés. Mme Bachelet demande au gouvernement de "protéger" les libertés fondamentales et de permettre aussi aux candidats de prévoir des rassemblements. Elle appelle toutes les parties à s'abstenir de recourir à la violence. Elle se dit aussi inquiète d'indications de discours "inflammatoires" de certains.

L'épidémie d'Ebola, qui dépasse les 500 cas confirmés ou probables et les 300 décès, pourrait aussi affecter la possibilité de certains de voter dans des régions du RDC. Le Haut-Commissariat appelle les autorités à faciliter leur participation. Les scrutins du 23 décembre doivent notamment aboutir à l'élection d'un successeur à Joseph Kabila.

De son côté, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) s'est dit inquiet après la destruction ou les dommages à quelque 1,5 million d'habitations ces derniers mois en raison des violences. En 2018, plus d'un million de personnes ont été déplacées.

ats