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Bâle remporte une 13e Coupe de Suisse

Les Bâlois ont quelque peu sauvé leur saison en soulevant la Coupe de Suisse. © Keystone
Les Bâlois ont quelque peu sauvé leur saison en soulevant la Coupe de Suisse. © Keystone
Les Bâlois peuvent se congratuler © KEYSTONE/THOMAS HODEL
Les Bâlois peuvent se congratuler © KEYSTONE/THOMAS HODEL
Guillaume Faivre battu sur la tête d'Ajeti © KEYSTONE/THOMAS HODEL
Guillaume Faivre battu sur la tête d'Ajeti © KEYSTONE/THOMAS HODEL
Kablan sous la pression de Xhaka © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Kablan sous la pression de Xhaka © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Spielmann et Zambrano aux prises © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Spielmann et Zambrano aux prises © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Début de match perturbé par une manifestation © KEYSTONE/MARCEL BIERI
Début de match perturbé par une manifestation © KEYSTONE/MARCEL BIERI


Publié le 19.05.2019


La saison du FC Bâle ne sera pas complètement vierge. Les Rhénans ont remporté la 13e Coupe de Suisse de leur histoire dimanche, en battant 2-1 Thoune dans une finale sans relief.

A défaut d'être la fête du football suisse (tant de sièges vides entre les 20'500 spectateurs au Stade de Suisse dimanche), la finale de la Coupe a eu le mérite d'être un terrain de revendications. A peine le coup d'envoi donné, une demi-douzaine de jeunes ont pénétré sur la pelouse synthétique et revendiqué leur engagement en faveur de la Grève du climat. Un faux départ.

Est-ce une raison au début de match monotone, sans opportunités et vélléités des deux côtés? Peut-être. On peut aussi mentionner l'approche relativement prudente des deux entraîneurs, Marcel Koller et Marc Schneider. En résumé: de l'attentisme simplement interrompu par des projections rapides, malgré quelques temps forts plus intenses. Et c'est lorsque Bâle est enfin parvenu à en mener une devant les buts de Guillaume Faivre que cette finale s'est débloquée.

Un centre côté droit de Valentin Stocker déposé sur la tête d'Albian Ajeti (23e) a suffi. Même si la complicité du gardien thounois y a aussi contribué. Encaisser un but face à ce FCB est le début d'un sacerdoce. Car un Bâle avec un avantage ne se livre plus, il choisit simplement ses coups. Si bien que Ajeti n'a pas été loin de doubler la mise lorsqu'une seule passe en profondeur de Fabian Frei à la récupération a pris tout le monde à revers (42e). Cette fois-ci, Faivre a été attentif.

Pas le même talent

Pour Thoune, le problème a surtout résidé en l'incapacité à créer du danger, excepté un dernier quart d'heure un peu irrationnel. Malgré un ballon volontairement abandonné par les Bâlois, l'équipe de Schneider a eu bien de la peine à l'utiliser convenablement. Tout juste a-t-on distingué une volonté d'occuper équitablement les zones et de trouver des espaces entre les lignes. Mais les carences techniques ont représenté un plafond de verre. Et ce n'est pas parce que Dejan Sorgic a réduit le score (81e) et fait croire au suspense quatre minutes après que Fabian Frei a doublé la mise que cela a changé la donne.

Car Marvin Spielmann, pour ne citer que lui, sera sans doute une recrue plein d'avenir lorsqu'il endossera le maillot de Young Boys la saison prochaine, mais il semble être bien le seul joueur d'envergure dans cette équipe bernoise. Bâle, en face, a aussi beaucoup fait parler le talent. A défaut d'être spectaculaire et enthousiasmante, cette équipe mise en place par Marcel Koller peut se reposer sur les quelques traits de génie inhérents à la dimension de ce club, qui compte désormais treize coupes à son palmarès.

Ajeti et Okafor, les symboles

Albian Ajeti par exemple a ce flair pour être souvent décisif dans les moments importants, lorsqu'on lui fait confiance. Dimanche, c'est bien lui qui a fait tourner la finale dans le sens des Rotblau, malgré le peu de ballons véritablement exploitables. Et Noah Okafor a lui aussi répondu présent. A cinq jours de son 19e anniversaire, le jeune formé au club a encore montré qu'entre les périodes d'inconstance au milieu des matches, il est capable, sur quelques actions, de mettre le feu.

Ces deux Bâlois de "sang" sont peut-être les deux seules réjouissances au coeur d'une saison à oublier pour leur club. Et non l'une ou l'autre des nombreuses recrues (à l'exception du portier Jonas Omlin, arrivé de Lucerne, et auteur d'un double arrêt décisif en finale) arrivées en fanfare au coeur de l'été dernier. Une leçon à tirer pour le FC Bâle en vue de la saison prochaine ? La seule Coupe ne suffira en tout cas pas.

ats

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