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Bâle trahi par son gardien

Djorje Nikolic et le FC Bâle: une sombre soirée à Gelsenkirchen. © KEYSTONE/AP/Wolgang Rattay
Djorje Nikolic et le FC Bâle: une sombre soirée à Gelsenkirchen. © KEYSTONE/AP/Wolgang Rattay


Publié le 11.08.2020


Disputer un quart de finale de la Ligue Europa avec un gardien qui n’est pas maître de ses cinq mètres n'est pas l’idée du siècle. Le FCB a payé au prix fort la défaillance de Djordje Nikolic.

Le remplaçant de Jonas Omlin, lequel s’apprête à signer un contrat de quatre ans avec Montpellier, a, en effet, précipité la défaite 4-1 du FC Bâle face au Shakhtar Donetsk dans le huis clos de Gelsenkirchen. Nikolic endosse, ainsi, une écrasante responsabilité sur l’ouverture du score de Junior Moraes après moins de deux minutes de jeu. Avec sa sortie dans le vide, le Serbe a commis l’erreur qu’il ne devait impérativement pas commettre à cet instant de la partie.

Sur du velours

Grandissime favori sur le papier, le Shakhtar a pu jouer très vite sur du velours face à des Rhénans qui ont très vite mesuré l’étendue de leur tâche. Avec une défense déjà privée d’Eray Cömert suspendu et confrontée à la fébrilité de son nouveau gardien, le FCB n’était pas vraiment en mesure de résister longtemps aux vagues adverses. Le 2-0 tombait à la 22e avec une déviation malheureuse de Fabian Frei sur une frappe de Taison lors d'une action de rupture qui avait trouvé son origine sur un mauvais renvoi de la tête de Jasper van der Werff, le remplaçant de Cömert.

La messe fut dite dans cette rencontre alors que l’on n’avait pas encore dépassé la moitié de la première mi-temps. Fabian Frei, Silvan Widmer et Valentin Stocker ne sont pas parvenus à sonner la révolte. La suite de cette rencontre fut bien douloureuse pour des Rhénans qui rêvaient de faire oublier lors de ce "Final 8" leur parcours trop inconstant en Super League. Courageux à l'image de Cabral qui a tenté des choses dans la surface adverse, ils ont eu le mérite de sauver l'honneur par Ricky van Wolfswinkel dans le temps additionnel. Mais on en était déjà à... 4-0.

L'épilogue logique d'une saison morose

Sur son banc, Marcel Koller a, lui aussi, très vite compris que les Ukrainiens, victorieux de la Coupe UEFA en 2009, évoluaient dans un registre hors d’atteinte pour son équipe. Le Zurichois quitte donc le FC Bâle sur une défaite sans appel deux ans après remplacé Raphaël Wicky, dont le limogeage abrupt résonne toujours comme un choix fort discutable. Jamais accepté par les supporters en raison à la fois de ses origines et du montant jugé exagéré de ses émoluments, Marcel Koller ne laissera pas un souvenir impérissable au Parc Saint-Jacques. Son successeur aura pour tâche d'apporter un nouveau souffle à un club qui n’a pas sur faire de ce quart de finale contre le Shakhtar Donetsk le match du rachat. Il s'est seulement inscrit comme l'épilogue logique d'une saison morose.

L'autre demi-finale opposera Manchester United, victorieux lundi du FC Copenhague dans les prolongations, au FC Séville. Les Andalous ont battu 1-0 Wolverhampton sur une réussite de l'ancien Marseillais Lucas Ocampos à la 88e. Les Anglais ont eu l'infortune de rater un pénalty à la 12e par Raul Jimenez.

ats

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