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Bande de Gaza: le cessez-le-feu est respecté

Le Hamas et Israël s'accordent sur un cessez-le-feu, a annoncé un porte-parole du mouvement. © KEYSTONE/AP/ADEL HANA
Le Hamas et Israël s'accordent sur un cessez-le-feu, a annoncé un porte-parole du mouvement. © KEYSTONE/AP/ADEL HANA
Le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël est respecté (archives). © KEYSTONE/AP/ADEL HANA
Le cessez-le-feu entre le Hamas et Israël est respecté (archives). © KEYSTONE/AP/ADEL HANA


Publié le 21.07.2018


Le Hamas et Israël ont décidé dans la nuit de vendredi à samedi d'oeuvrer pour un retour au calme dans la bande de Gaza, a annoncé un porte-parole du mouvement islamiste. Samedi matin, l'accord était globalement respecté.

"Grâce aux efforts de l'Egypte et de l'ONU, nous sommes parvenus (à un accord) pour revenir à l'état de calme qui précédait, entre l'occupation (israélienne) et les factions palestiniennes", a annoncé dans la nuit un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum.

Israël n'a pas confirmé l'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur peu après minuit. Mais les bombardements israéliens massifs de vendredi sur Gaza ont cessé, et aucun tir de roquette palestinien vers Israël n'a été rapporté, selon des sources israéliennes et palestiniennes.

L'armée israélienne a toutefois annoncé qu'un de ses chars avait visé samedi matin un poste militaire du Hamas, en réaction à une tentative d'infiltration en Israël depuis le nord de la bande de Gaza. Aucun blessé n'a été signalé.

La semaine dernière, à l'issue d'une importante confrontation entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste avait déjà annoncé un cessez-le-feu conclu avec une médiation égyptienne. Israël s'était également refusé à confirmer l'accord, tout en mettant un terme à ses attaques.

Appel de Guterres

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé samedi Israéliens et Palestiniens à éviter "un nouveau conflit dévastateur". "Je demande au Hamas et aux militants palestiniens d'arrêter de tirer des roquettes, de lancer des ballons incendiaires et de ne plus se livrer à des provocations le long de la ligne de séparation", réclame aussi Antonio Guterres.

"Et Israël doit montrer de la retenue pour éviter d'enflammer la situation". Toute nouvelle escalade met en danger les vies de Palestiniens et d'Israéliens", conclut le secrétaire général.

Pas les cerf-volants

Un responsable du Hamas s'exprimant sous le couvert de l'anonymat a affirmé samedi que le nouvel accord inclut "la cessation de toute forme d'escalade militaire", tels que des raids aériens israéliens ou des tirs de roquettes du Hamas.

En revanche, ce responsable a souligné que les cerf-volants et ballons incendiaires, lancés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien et ayant mis le feu ces dernières semaines à plus de 2600 hectares, n'étaient pas inclus dans l'accord.

Or le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a multiplié ces derniers jours les menaces d'une opération de grande envergure dans la bande de Gaza si le Hamas ne mettait pas fin au lancement de ces engins incendiaires.

Manifestations régulières

Un soldat israélien avait auparavant été tué par balles en bordure de la bande Gaza, où les frappes de Tsahal ont coûté la vie à trois membres du Hamas et à un civil, et ont fait 120 blessés. L'armée israélienne n'avait pas subi de pertes dans l'enclave palestinienne depuis les affrontements de 2014. Trois guerres ont opposé le Hamas à Israël depuis 2008.

Selon l'état-major israélien, les chars, qui ont visé 68 positions du Hamas, ont "détruit une soixantaine de bâtiments ou d'infrastructures et d'importantes capacités militaires, ainsi que des moyens de commandement et de contrôle".

Depuis le 30 mars, des Palestiniens manifestent régulièrement dans le secteur frontalier pour dénoncer le blocus israélien imposé à Gaza. Ils exigent aussi le retour des réfugiés palestiniens chassés ou qui ont fui leurs terres en 1948 lors de la création de l'Etat d'Israël.

Au moins 149 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne et plus de 4000 blessés par balles depuis la fin mars.

Blocus

Cette enclave palestinienne, coincée entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, est soumise à un strict blocus terrestre, maritime et aérien imposé par Israël depuis plus de dix ans. Le ministère de la Défense a suspendu jusqu'à dimanche les livraisons de fioul et de gaz via Kerem Shalom, le seul point de passage de marchandises entre Israël et l'enclave palestinienne.

La semaine dernière, Israël avait annoncé la fermeture de ce point de passage pour nombre de marchandises, le Hamas dénonçant un "crime contre l'humanité". Israël a aussi réduit la zone maritime ouverte aux pêcheurs de Gaza.

ats, reu, afp

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