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Benalla de nouveau mis en examen pour violences le 1er mai à Paris

Elément clé du dispositif sécuritaire autour d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla a été licencié après la révélation de l'affaire par le Monde (archives). © KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS
Elément clé du dispositif sécuritaire autour d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla a été licencié après la révélation de l'affaire par le Monde (archives). © KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS


Publié le 16.12.2018


L'ancien collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla a de nouveau été mis en examen pour des violences commises en marge du défilé du 1er mai à Paris. Les juges lui reprochent d'avoir outrepassé ses fonctions en participant "activement à l'interpellation" d'un homme.

A l'issue d'un interrogatoire tendu, le 29 novembre, trois juges lui ont signifié de nouvelles charges, pour des délits d'"immixtion dans l'exercice d'une fonction publique" et "violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours", selon son audition dont a eu connaissance l'AFP.

M. Benalla est déjà poursuivi depuis le 22 juillet pour son intervention controversée au côté de la police place de la Contrescarpe à Paris. Il a de nouveau été entendu le 29 novembre par les juges d'instruction, dont l'enquête vise aussi les événements intervenus plus tôt au jardin des Plantes.

Le 1er mai, le jeune homme de 27 ans était en tant qu'"observateur" embarqué parmi les forces de l'ordre, au côté d'un employé de La République en marche (LREM), Vincent Crase. Plusieurs vidéos publiées dans les médias montrent les deux hommes aux côtés de policiers dans les allées du jardin.

Dans l'une d'elles, on les voit empoigner un homme et l'escorter fermement après son interpellation alors que des CRS sont autour d'eux. Sur les images, l'homme semble se plaindre de douleur.

"Réflexe citoyen"

Comme lors de sa première mise en examen, M. Benalla a nié toute forme de violence dans cette interpellation, affirmant avoir agi par "réflexe citoyen". "J'ai apporté mon concours à la force publique pour interpeller un délinquant violent qui venait de commettre un acte grave sur les policiers", des jets de pierre sur des CRS, s'est-il défendu dans un face-à-face de huit heures avec les juges.

Alexandre Benalla était un élément clé du dispositif sécuritaire autour d'Emmanuel Macron. Il a été licencié après la révélation de l'affaire par le Monde, point de départ d'une tempête politico-judiciaire qui a empoisonné l'été de l'exécutif.

ats, afp

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