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Berlin n'enverra pas d'avions de combat en Ukraine, affirme Scholz

"Si dès qu'une décision (sur les chars) est prise, un nouveau débat débute en Allemagne" sur autre chose, "cela n'est pas sérieux et sape la confiance des citoyens dans les décisions du gouvernement", a déclaré Olaf Scholz. © KEYSTONE/AP/Natacha Pisarenko
"Si dès qu'une décision (sur les chars) est prise, un nouveau débat débute en Allemagne" sur autre chose, "cela n'est pas sérieux et sape la confiance des citoyens dans les décisions du gouvernement", a déclaré Olaf Scholz. © KEYSTONE/AP/Natacha Pisarenko


Publié le 29.01.2023


L'Allemagne n'enverra pas d'avions de combat en Ukraine, a affirmé dimanche le chancelier allemand Olaf Scholz. Cela alors que Kiev réclame à l'Occident encore plus d'armement pour contrer l'invasion russe.

Après plusieurs semaines d'hésitation, Berlin a décidé mercredi d'envoyer en Ukraine 14 chars Leopard 2 de fabrication allemande et de permettre à d'autres pays européens de fournir des blindés similaires à Kiev.

Interrogé dans un entretien dimanche avec le journal Tagesspiegel sur sa réaction à une demande de Kiev de recevoir des avions de combat, Olaf Scholz botte en touche: "La question des avions de combat ne se pose même pas. Je ne peux que déconseiller d'entrer dans une guerre d'enchères constante quand il s'agit de systèmes d'armes".

"Si dès qu'une décision (sur les chars) est prise, un nouveau débat débute en Allemagne" sur autre chose, "cela n'est pas sérieux et sape la confiance des citoyens dans les décisions du gouvernement", a-t-il ajouté.

La décision d'envoyer des chars allemands en Ukraine a été accompagnée par un choix similaire des Etats-Unis de fournir à l'armée ukrainienne des blindés Abrams de fabrication américaine.

"Risque d'escalade"

Tout en remerciant Berlin et Washington, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait aussitôt réclamé davantage, notamment des avions de combat et des missiles à longue portée.

Dans son entretien, Olaf Scholz met à nouveau en garde contre le "risque d'escalade" avec Moscou. "Il n'y a pas de guerre entre l'Otan et la Russie. Nous ne permettrons pas une telle escalade", assure-t-il.

Selon lui, il est "nécessaire" de continuer à parler avec le président russe Vladimir Poutine. Leur dernier entretien remonte à début décembre. "Je vais à nouveau parler au téléphone avec Poutine", indique-t-il sans préciser d'échéance.

"Mais bien sûr, il est également clair que tant que la Russie continuera à faire la guerre en agressant sans relâche (l'Ukraine), la situation actuelle ne changera pas", estime-t-il.

ats, afp

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