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Blocage du siège de CS à Zurich: activistes du climat condamnés

Les activistes avaient bloqué les entrées du siège de Credit Suisse, le 8 juillet 2019, en plaçant des plantes en pot, des vélos et en s'enchaînant (archives). © KEYSTONE/ENNIO LEANZA
Les activistes avaient bloqué les entrées du siège de Credit Suisse, le 8 juillet 2019, en plaçant des plantes en pot, des vélos et en s'enchaînant (archives). © KEYSTONE/ENNIO LEANZA
Certains militants avaient bloqué des entrées du bâtiment avec des vélos cadenassés entre eux (archives). © KEYSTONE/ENNIO LEANZA
Certains militants avaient bloqué des entrées du bâtiment avec des vélos cadenassés entre eux (archives). © KEYSTONE/ENNIO LEANZA
La police avait interpellé 64 personnes dont 51 ont été poursuivies en justice. Seuls les neuf militants condamnés vendredi avaient fait recours contre l'ordonnance pénale les sanctionnant (archives). © KEYSTONE/ENNIO LEANZA
La police avait interpellé 64 personnes dont 51 ont été poursuivies en justice. Seuls les neuf militants condamnés vendredi avaient fait recours contre l'ordonnance pénale les sanctionnant (archives). © KEYSTONE/ENNIO LEANZA
Les activistes avaient bloqué les entrées du siège de Credit Suisse, le 8 juillet 2019, en plaçant des plantes en pot, des vélos et en s'enchaînant (archives). © KEYSTONE/ENNIO LEANZA
Les activistes avaient bloqué les entrées du siège de Credit Suisse, le 8 juillet 2019, en plaçant des plantes en pot, des vélos et en s'enchaînant (archives). © KEYSTONE/ENNIO LEANZA


Publié le 14.05.2021


Neuf activistes du climat dont huit Romands écopent d'une peine pécuniaire avec sursis pour avoir bloqué le siège de Credit Suisse en juillet 2019. La justice zurichoise les reconnaît coupables de contrainte et, pour huit d'entre eux, de violation de domicile.

Dans son jugement rendu vendredi, le Tribunal de district de Zurich a suivi en partie le réquisitoire du procureur. Il a infligé aux accusés 40 jours-amende à 10 francs avec sursis, alors que l'accusation avait requis 90 jours-amende à 30 francs ainsi qu'une amende de 500 francs. La défense avait demandé en vain l'acquittement, voire le classement de l'affaire.

Seuls deux accusés ont accepté de s'exprimer durant le procès qui s'est déroulé mercredi. Ces derniers ont invoqué que les actes poursuivis étaient de nature symbolique et qu'il ne leur était resté aucune alternative à cette action, les autres options ayant été épuisées.

Une manif légale était possible

La Cour ne l'a pas entendu de cette oreille. Selon elle, les activistes ne peuvent pas se prévaloir d'avoir agi par défense de leurs intérêts ou par détresse d'autres personnes. Ils auraient pu protester de manière légale sur la Paradeplatz pour la protection du climat, estiment les juges qui ont reconnu "l'objectif honorable" des prévenus.

Devant le tribunal, une quarantaine de personnes étaient réunies pour apporter leur soutien aux accusés. "La protection du climat n'est pas un crime", scandaient-ils notamment. Dans un communiqué, le collectif "Climate Justice" a critiqué la condamnation des neuf militants. Cette dernière "ignore la crise climatique" et "légitime la destruction du climat", selon le mouvement.

64 militants arrêtés, 51 poursuivis

Le 8 juillet 2019 à Zurich, les sept femmes et les deux hommes condamnés ont pris part à un sit-in devant l'entrée de la grande banque, à Paradeplatz. But de leur action: bloquer l'accès au bâtiment pour protester contre les activités bancaires nuisibles, selon eux, pour le climat et exiger des grandes banques qu'elles cessent immédiatement de financer l'extraction du charbon, du pétrole et du gaz.

Les militants ont aussi placé des plantes en pot et des vélos cadenassés entre eux. Les policiers ont dû briser des chaînes avec un disque à trancher, puis évacuer les activistes en les portant. Ils ont interpellé 64 personnes. 51 militants ont été poursuivis par la justice dont 42 ont accepté la sanction par ordonnance pénale. Ces derniers ne comparaissaient donc pas.

Acquittements à Bâle

En janvier dernier, la justice de Bâle-Ville a acquitté cinq activistes qui avaient bloqué, le même jour avec 14 camarades et pour les mêmes raisons, l'entrée au siège administratif de l'UBS, dans la cité rhénane. La Cour avait estimé que le rassemblement avait été paisible et non menaçant.

Les procès climatiques occupent aussi le Tribunal fédéral. En effet, les juges de Mon Repos doivent se pencher sur le cas des douze activistes du climat qui avaient singé une partie de tennis chez Credit Suisse à Lausanne. Ces militants, qui ont été condamnés par la Cour d'appel du Tribunal cantonal vaudois, ont saisi la Haute Cour en novembre dernier.

ats

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