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Boris Johnson reconnaît avoir besoin de la "coopération" de l'UE

Boris Johnson a été le ministre des affaires étrangères de Theresa May (archives). © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN
Boris Johnson a été le ministre des affaires étrangères de Theresa May (archives). © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN


Publié le 25.06.2019


Boris Johnson, favori pour succéder à la première ministre britannique Theresa May, a reconnu lundi soir avoir besoin de "la coopération" de l'Union européenne pour amortir les chocs en cas de sortie sans accord. Il est pourtant un fervent défenseur d'un Brexit dur.

Dans une interview à la BBC, M. Johnson a notamment assuré que s'il devenait premier ministre d'ici à la fin juillet, son gouvernement n'imposerait en aucun cas "de contrôles ni de frontières dures en Irlande du Nord". Le risque du retour d'une frontière entre cette province britannique et la République d'Irlande, membre de l'UE, est l'un des dossiers épineux du Brexit.

"Bien sûr, cela ne dépend pas juste de nous", a reconnu l'ancien ministre des affaires étrangères. "Cela dépend de l'autre côté aussi. Il y a bien sûr un élément très important: celui de la réciprocité et de la coopération".

Il a également évoqué "une période de transition", clause que prévoyait déjà l'accord conclu entre Theresa May et Bruxelles en novembre, mais que Boris Johnson estime "mort", après que le Parlement britannique l'a rejeté trois fois.

Sortie prévue le 31 octobre

"Mais on va avoir besoin d'une sorte d'accord, et c'est bien ce que je vise, pour obtenir une période de transition", a dit l'ancien maire de Londres. Et pour ce faire, il faut "préparer sérieusement et avec détermination" une sortie sans accord ou sur les termes de l'Organisation mondiale du commerce pour prouver "le sérieux" du Royaume-Uni aux Européens.

Il faudra surtout convaincre Bruxelles de rouvrir les négociations. S'il échoue, Boris Johnson a promis que le Royaume-Uni quitterait l'UE le 31 octobre, même sans accord.

Plus tôt dans la journée de lundi, l'actuel ministre britannique des affaires étrangères Jeremy Hunt avait pressé Boris Johnson de ne pas fuir les questions. Les deux rivaux, engagés dans la course à la succession pour Downing Street, ont été invités par SkyNews à un débat télévisé mardi, mais Boris Johnson a décliné l'invitation. En son absence, l'émission n'aura pas lieu, a indiqué la chaîne.

ats, afp

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