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Bourse suisse: le SMI plombé par les craintes conjoncturelles

La Bourse suisse a connu une nouvelle séance difficile lundi, l'indice SMI chutant de 2,52% pour revenir à son niveau d'octobre 2013, sur fond d'incertitudes pour l'économie mondiale (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
La Bourse suisse a connu une nouvelle séance difficile lundi, l'indice SMI chutant de 2,52% pour revenir à son niveau d'octobre 2013, sur fond d'incertitudes pour l'économie mondiale (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX


Publié le 08.02.2016


La Bourse suisse a une nouvelle fois bu la tasse lundi, malgré une timide tentative de stabilisation en ouverture. L'indice des valeurs vedettes, le Swiss Market Index (SMI), a clôturé en fort recul de 2,52% à 7759,21 points, soit son niveau d'octobre 2013.

Vendredi, le SMI avait déjà cédé 1,95%. La Bourse suisse subit toujours le contrecoup des craintes des investisseurs entourant la croissance mondiale, à l'instar des autres marchés européens.

D'Oslo à Madrid en passant par Athènes, toutes les places du Vieux Continent ont en effet fini en forte baisse. Paris a cédé 3,2%, Francfort 3,3%, Londres 2,71%, Milan 4,69%.

Après une timide tentative de stabilisation en ouverture, le SMI n'a plus connu qu'une direction: vers le bas. L'indice-phare de SIX a encore vécu un accès de faiblesse supplémentaire, dans la foulée d'une ouverture en rouge vif à Wall Street.

Grande fébrilité

La fébrilité se lit aussi dans l'indice de volatilité VSMI, qui a progressé de 12% à plus de 28 points. Les turbulences qui ont secoué les marchés la semaine passée étaient trop fortes pour une stabilisation. La nouvelle baisse des prix du pétrole et la hausse du dollar ont pesé sur l'ambiance.

La situation en Chine en particulier est montrée du doigt. La question reste aussi ouverte de l'état du moteur de l'économie mondiale, à savoir les Etats-Unis.

Outre le SMI, qui a touché un plus bas de séance à 7737 points, le SLI a perdu 3,04% à 1160,06 points et le SPI 2,61% à 8051,04 points. Sur les trente blue chips, aucun n'a terminé ailleurs que dans le rouge.

Chute de LafargeHolcim

LafargeHolcim a chuté de 8% après l'annonce du départ de son coprésident Wolfgang Reitzle. L'Allemand abandonnera son poste lors de l'assemblée générale de mai pour s'en aller présider le bavarois Linde. Pour lui succéder, le conseil d'administration a choisi Beat Hess, citoyen suisse et actuel vice-président.

Transocean a pris la lanterne rouge avec un repli massif de 9,9%. En plus de la nouvelle baisse du pétrole, l'entreprise a essuyé une nouvelle dénonciation anticipée d'un contrat de location d'une plate-forme de forage en eaux ultra-profondes.

Les autres gros perdants sont Galenica (-6,2%), Aryzta, (-4,8%), Adecco (-4,9%) et Actelion (-4,4%), ce dernier à la veille de la publication des résultats annuels.

Après la forte baisse de la semaine passée, Credit Suisse a encore abandonné 5%. UBS a perdu 4,3%. Le nouveau patron de Credit Suisse, Tidjane Thiam, a demandé de la patience jusqu'au retour à l'équilibre. Le Franco-Ivoirien a proposé au conseil d'administration de réduire son propre bonus.

Vontobel et Royal Bank of Canada ont abaissé l'objectif de cours, confirmant respectivement "hold" et "outperform". Le cours ne cesse de chuter depuis la publication des chiffres annuels la semaine dernière.

Le refuge Syngenta

Longtemps seul titre ou presque à surnager dans le vert, Syngenta a fini par perdre 0,1% à 398,10 francs. Avec l'offre de rachat à 480 francs par ChemChina, le titre est considéré comme une valeur refuge. Dans la presse du week-end, on a appris que Monsanto oeuvrerait en coulisses pour contrer le groupe chinois.

Par ailleurs, le même groupe chinois aurait, quelques années auparavant, tenté de racheter Lonza (-5%) mais s'était alors heurté à une fin de non-recevoir par le président du conseil d'administration Rolf Soiron, a rapporté la SonntagsZeitung.

Avec un recul de 0,7%, Nestlé a comparativement bien résisté, mieux en tout cas que les deux autres poids lourds défensifs Roche et Novartis, en repli respectif de 2,8% et 2,9%.

Sur le marché élargi, DKSH a fini sur un gain de 0,2% après des résultats annuels plutôt à la limite supérieure des attentes. J. Safra Sarasin a confirmé "neutral". En raison de l'environnement de marché difficile en Asie, le potentiel de hausse de l'action est limité, ont commenté les analystes de la banque.

Implenia a perdu 2,4%. Le conseil d'administration propose l'élection de Hans-Ulrich Meister en son sein. Ce dernier prendra ensuite la présidence du conseil.

ats, awp

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