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Carles Puigdemont sera dimanche à Genève pour le FIFDH

Carles Puigdemont estime que le système suisse pourrait fonctionner en Espagne (archives). © KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ
Carles Puigdemont estime que le système suisse pourrait fonctionner en Espagne (archives). © KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ


Publié le 14.03.2018


Le dirigeant indépendantiste catalan Carles Puigdemont est attendu dimanche soir à Genève au Festival international du film sur les droits de l'homme (FIFDH). Il doit participer à un débat avec notamment l'ancienne présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey.

Cette discussion doit porter sur l'autodétermination, a ajouté mercredi le FIFDH. Carles Puigdemont, poursuivi en Espagne pour "rébellion" et en exil actuellement en Belgique, affirme ne pas souhaiter absolument une indépendance. Si sa région peut obtenir les ressources dont elle a besoin "dans le cadre d'un autre Etat", "pourquoi en faire un nouveau?", demande-t-il dans un entretien à la RTS.

Il constate toutefois que ce scénario na pas abouti et "qu'il n'y a pas d'alternative à l'indépendance" pour le moment. "Si l'Espagne était organisée comme la Suisse, il n'y aurait eu aucun problème", dit-il. Un scénario de ce type rassemblerait une majorité dans sa région, selon lui.

Le président catalan destitué n'entend toutefois pas s'installer sur le sol helvétique. "J'aime beaucoup l'idée d'être installé dans la capitale de cette patrie qu'est l'Europe", affirme-t-il.

Carles Puigdemont a renoncé provisoirement à devenir président du gouvernement catalan après les élections récentes mais il dirige un Conseil de la République depuis son exil. Début mars, son avocat Ben Emmerson a déposé une plainte devant le Comité des droits de l'homme de l'ONU contre l'Espagne pour violations du Pacte international sur les droits civils et politiques.

De son côté, le Haut commissaire aux droits de l'homme Zeid Raad al-Hussein s'était dit la semaine dernière "consterné" par les violences" de la police espagnole durant le référendum d'octobre dernier. Il avait ciblé "un usage excessif de la force".

La justice espagnole avait lancé en février un mandat d'arrêt contre l'indépendantiste catalane Anna Gabriel, exilée à Genève pour échapper à une éventuelle incarcération. Quatre dirigeants indépendantistes catalans sont de leur côté en détention provisoire depuis plusieurs mois.

ats

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